Marguerite Pancelot était vivante en mai 1638

et en 1607 son époux, Jehan Hunault, était encore vivant puisqu’il lui avait fait un enfant.
Si l’aveu (acte précédent sur ce blog) rendu par Jean d’Andigné cite Marguerite Pancelot, c’est qu’elle est veuve, sinon ce serait son époux qu’il citerait en spécifiant « à cause de sa femme ».
Donc l’acte non daté vu hier ici a une date postérieure à 1607, mais sans doute aussi 1638 date à laquelle Marguerite Pancelot est encore en vie.

A cette date, mai 1638, Marguerite Pancelot a certes perdu son fils Mathurin Hunault époux de Charlotte Tessé, mais elle est dite avoir 2 gendres que je ne connais pas et que je recherche.
Je lui connais des filles :

1-Marguerite HUNAULT °Cherré 15.3.1596 Filleule de Louis Pancelot [oncle maternel] et de Marguerite Hunault femme de Vincent Prévost, et de Perrine Pancelot [probablement tante maternelle]
2-Judith HUNAULT °Cherré 1.5.1600 Filleule de Vincent Prévost et de Renée Defay et de Judic Saillais
3-Jehan HUNAULT °Cherré 2.6.1602 Filleul de Pierre Doublard et de Jacquine Bouju femme de Pierre Lemotheux
4-Marguerite HUNAULT °Cherré 21.12.1603 Filleule de Pierre Lemotheux et de Marguerite Theard

Comme elle n’a pas donné procuration à ce fils Jean, c’est qu’il est décédé avant mai 1638. Et 2 de ses filles sont mariées à (je cite le passage qui les nomme) :
Symon Lefebvre marchand demeurant à Crés ? paroisse de Notre Dame de Chemazé ? et Charles Boucault aussy marchand demeurant à Cherré au nom et comme procureur de Marguerite Pancelot leur belle mère

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E8 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Procuration classée chez le notaire Serezin à Angers et qui concerne l’acte vu ici : Jean Tessé héritier de sa fille Charlotte épouse Hunault, Miré 1638

Je recherche toutes informamtions sur ce Charles Boucicault aliàs Boucault et ce Simon Lefebvre.

« Le mardi 6 avril 1638 avant midy, devant nous François Lethaieulx notaire royal soubz la cour de st Laurent des Mortiers résidant à Cherré, fut présente en sa personne, establye et duement soubzmise, honorable femme Marguerite Panselot veufve de deffunt Me Jehan Hunault vivant notaire de ceste cour, demeurant au bourg dudit Cherré, laquelle confesse avoir ce jourd’huy fait nommé créé constitué estably et ordonné par ces présentes donne plain pouvoir et mandement spécial à chacuns de Symon Lefebvre et Charles Bouxicault ses procureurs généraux en ses affaires et négosses tant en demandant que déffandant et par especial de comparoir jeudy prochain par devant M René Serezin notaire royal Angers et illec pour et au nom de ladite constituante transiger et accorder avecques Me Jehan Tessé notaire royal dudit st Laurent, héritier de deffuncte honorable femme Charlottye Tessé vivante femme de deffunt honorable homme Mathurin Hunault vivant fermier du lieu seigneurial de la Hamonière des deniers dotaux baillés par ledit Jehan Tessé auxdits deffunts Hunault et Tessé par mariage et en advancement de droit successif, et des meubles demeurés desdits décès, le tout suivant le bon advis dudit sieur Serezin, et en cas que ledit Serezin ne puisse accorder, sera par eux prins ung tiers, lequel accord et transaction qui sera fait par le bon advis dessusdit ladite establie a dès à présent pour agréable et promet ycelluy accord et transaction ratiffier touttes fois et quantes et s’obliger solidairement seule et pour le tout avecq sesdits procureurs à l’entretenement clauses et conditions qui sera porté par ycelluy et généralement etc promettant etc dont etc fait et passé au bourg dudit Cherré maison de ladite constituante en présence de honneste personne Louis Panselot marchand et Me René Lemarchan chirurgien demeurant demeurant audit Cherré tesmoings ladite establie a dit ne savoir signer. »

Aveu de Jean d’Andigné seigneur de la Ragotière à François Bitault seigneur de la Fessardière : Cherré (copie non datée)

ATTENTION le parchemin qui suit est une copie non datée, et pire non signée.

Je vais tenter de réfléchir de mon côté à la date, au vue de François Bitault, qui est d’ailleurs l’ascendant d’au moins l’un d’entre vous. Et au vue de tous les personnages cités.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série E1442 : Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

De vous messire François Bitault sieur de Chizé, Vaillé, Rossereus, des chatelenies des Hérons, Bois de Maine et de Litan, sieur de la Fessardière en Cherré, conseiller du roy en sa cour de parlement à Paris, Je Jean d’Andigné escuyer sieur de la Ragotière cognois que au regard de vostre seigneurie du fief Cherpy, je suis vostre homme de foy simple à cause et par (l°4) raison des choses héritaux dont la déclaration s’ensuit :
(l°5) C’est à scavoir de partie de mon halbergement de mon lieu de la Ragotière, c’est à scavoir ma chapelle mes estables et greniers de dessus près la porte de ma (l°6) maison allant tout au droit des huis de mesdites estables au travers de ma court et se rendant au coing du mur de ma petitte chambre qui est en apenty contre le pignon de (l°7) ma salle du costé vers Cherré, le jardin où il y a une motte, les fossés d’autour à la bon d’iceux avec droit de pont levis et planchettes auxdits fossés, et de coulombier sur ladite (l°8) motte à pilliers et clouaison contenant le tout une setérée de terre ou environ, joignant d’un costé et abutant des deux bouts à mes terres que je tiens de vous, et d’autre costé à (l°9) mes choses que je tiens de la Perrine.
Item mes maisons helbergemens jardins issues de ma metairie de la Ragottière contenant le tout 18 boisselées de terre ou environ mesure de Marigné, joignant d’un (l°10) costé et abutant des deux bouts à mes terres que je tiens de vous, d’autre costé au deffrou qui ancienement estoit clos de vigne

Selon le Dictionnaire du Monde rural de Marcel Lachiver : En Anjou on dit des landes FROUXIl ne donne pas le « frouage », mais il s’agit manifestement du droit de laisser les bêtes pâturer sur les landesD’ailleurs le notaire utilise même un pléonasme puisqu’il ajoute « droit d’usage »

et choses que je tiens de la Perrine dont y a de ces jardins cy (l°11) dessus en pré
(l°12) Item partie d’une pièce de terre qui autrefois estoit en hault bois qui s’appeloit la Touche à présent la Chesnaye Dérivée qui est divisée en deux, joignant d’un costé la grand chesnais et d’autre (l°13) costé à mes terres que je tiens de vous, abutant d’un bout aux terres de la Pastière d’autre bout aux choses que je tiens de vous
(l°14) Item deux cloteaux l’un nommé la Defle l’autre le cloteau long depuis peu divisés contenant quinze boisselées ou environ qui se nommoit autrefois la Grand Pantière joignant d’un (l°15) costé et abutant d’un bout à mes chesnais que je tiens de vous et d’autre costé au chemin de la Pastière à la rivière de Cherré et d’autre bout aux terre de la Pasture
(l°16) Item une pièce de terre nommée la Lande contenant deux journaux de terre ou environ qui autrefois avoir nom les Broces en laquelle y avoit une plesse à connils qui faict quelque (l°17) partie de la séparation de vostre fief et de celuy de la Perrine, joignant d’un costé et abutant des deux bouts à mes choses que je tiens de vous et d’autre costé à mes choses que je tiens (l°18) de la Perrine
(l°19) Item une pièce de terre en hault bois nommée Panlou où autrefois y avoit garanne à connils tout autour et estoit bois taillable, joignant d’un costé et abutant des deux bouts à mes choses (l°20) que je tiens de vous et d’autre costé aux choses que je tiens de la Perrine
(l°21) Item une pièce de terre nommée les Petites Friches qui autrefois avoit nom les Varannes contenant trois journaux de terre ou environ, joignant d’un costé et abutant d’un bout à mes (l°22) terres que je tiens de vous et d’autre costé et bout au chemin du Parc à la Paquerais
(l°23) Item une pièce de terre nommée la Lande de Panlou, joignant d’un costé et des deux bouts mes terres que je tiens de vous et le chemin le la Pasture à la Paquerais et d’autre costé aux terres (l°24) que je tiens de la Perrine et contenant dix seterées de terre ou environ
(l°25) Item une pièce de terre nommée les Valinières contenant cinq séterées de terre ou environ joignant d’un costé et abutant d’un bout le chemin de la Chadenière à Chaille Corbin et d’autre costé (l°26) et bout aux terres de Soulibelle et de la Chabossière
(l°27) Item une pièce de terre nommée les Escoulouères contenant trois séterées de terre ou environ, joignant d’un costé et aboutant chemin de la Paquerais aux Buttes d’autre costé aux terres de la (l°28) Paquerais et d’autre bout aux terres de la vefve Lefebvre
(l°29) Quatre hommées de pré mis dans le pré de Soulibelle qui autrefois joignait le pré de la Rivière et a esté mis avec celuy de mon fief que je vous rends sesfief ?? sans debvoir joignant (l°30) d’un costé la pièce de Soulibelle et d’un bout la ruette de Soulibelle d’autre bout les terres du Chesne Vert et d’autre costé mon pré de la Ragottière.
(l°31) Item un pré nommé le pré du Lac autrefois nommé le Fontenil, contenant deux hommées de pré ou environ, joignant des deux costés et boutans terres et chemin des Buttes à (l°32) Soulibelle et d’autre bout au pré du Chesne Vert et terre du Poirier.
(l°33) S’ensuit le féage que je tiens de vous sous hommage et les certes qui me sont deue. Premièrement des hommes de foy François Letayeux pour son journau de terre de la (l°34) Pierre Gilles et René Gandon et ses frères pour une pièce de terre appellée Buche et pour une hommée et demis de pré, Etienne Montel à cause de Perrine Prevost sa femme pour une (l°35) pièce de terre nommé Louche, Mathurin Lefebvre douze boisselées de terre dans la Pierre Gilles et deux planches de vigne dans le clos de la Morinière et un lopin de pré en la prée (l°36) de la Morinière, François Guiteau à cause de Jeanne Lefebvre sa femme 6 boisselées de terre dans la Pierre Gilles, Laurent Lefebvre huit boisselées de terre aussy dans la Pierre (l°37) Gilles et chacun une planche de vigne dans le clos de la Morinière, Sanson Provost à cause d’une nommée Lefebvre quatre planches de vigne dans le clos de la Morinière et une hommée de pré (l°38) dans la prée de la Morinière, Pierre Ratiau à cause de sa femme demye hommée de pré en la prée de la Morinière, Mathurin Salmon pour les terres et prés de la Morinière, Messire (l°39) Toussaint Lefebvre pour une partie de la chapelle de Bon Port, Messire François Peccate pour partie de sa chapelle de l’Atelier, les seigneurs de Laubrière sont mes hommes de foy pour (l°40) partie de leur métairie de Chaillé Hardatz et doibvent neuf solz de service, Charles Leroyer mon homme de foy à cause de sa deffuncte femme pour partie du lieu de la Fiaudière, Mathurin (l°41) Rollet mon homme de foy à cause d’autre partie du lieu de la Fiaudière, Renée Defaie vefve à cause de l’autre partie est aussy de foy et m’en doibvent à change de seigneur ou de subjets (l°42) un cheval de service quand le cas y eschet, le sensif à moy deub chacun an au dimanche d’après l’Angevine, Messire Nicolas Paroisse curé de Cherré mon homme de foy pour deux (l°43) boisselées de terre nommée les Hardières près le bourg de Cherré. Tous les denommés cy dessus sont mes hommes de foy
(l°44) S’ensuit le sensif à moy deub audit an au dimanche d’après l’Angevine que je rends audit seigneur de la Fessardière. Et premier Tribouel à cause de sa (l°45) femme pour un cloteau de terre nommé la Barre Suart, la vefve Bouete pour un clotteau de terre aussy appellé la Barre Suar Suart, Marguerite Panselot pour ses pièces des Chasteigniers (l°46) qui autrefois avoyent nom les Tiberdières, le prieur se Signé pour son lieu de la Bouelière avec ses apartenances d’iceluy au divin service une pièce de terre nommée Liraigne qui est en (l°47) mon domaine et tenoit autrefois de moy Jacques Martin pour un pré nomme la Jariais et deux autres cloteaux de terre l’un nommé la Jariais et l’autre proche Soulibelle, Louis Bechu (l°48) à cause de sa femme pour les terres et prés des Jariais, René Mouette pour une pièce de terre nommée la Perrière proche Siege, les seigneurs du Marets pour huit boisselées de terre, (l°49) le seigneur de la Pasture pour une pièce de terre dépendant de la Pastur proche Poirier, Monsieur de Montreuil à cause de sa femme pour un cloteau de terre de Lourrerie le sieur de (l°50) La Rouaudière à cause de sa femme pour partie du lieu de la Broutaudière, le chapelain de la Ragotière à cause du lieu de la Vesuetière au divin service, le seigneur de la Petitte Bougrais une (l°51) pièce de terre près la Vesuetière, Messire François Peccate pour partie de la chapelle de l’Atelier de mon domaine et en mon fief je relève de vous les rivières et partie du grand pré de (l°52) Soulibelle le pré Niolet partie de mes prées de la Ragotière la Grand Pasture sans aucun debvoirdont mes prédécesseurs ont fait de fief domaine, et ensemble je relève de vous ce qui m’est (l°53) venu par depied de fief des fiefs de la Morinière et de la Fiaudière.
(verso, l°1) Et en mes dictes choses tant en fief qu’en domaine j’ay droict de justice et jurisdiction foncière et domainière et ce que en despend peut et (l°2) despendre par la coutume du pays et par rason desdites choses tenues de vous à ladite foy à hommage simple je vous en doibt et suis tenu rendre poyer en (l°3) de service à muance de seigneur et d’homme quand le cas y eschet plaige gage droit certe et obéissance tel je homme de foy simple doibt à son seigneur de fief (l°4) et de foy simple, et les loyaux tailles et aides quand elles y adviennent par jugemens selon la coustume du pays, sauf à vous déclarer lesdites choses (l°5) à plain de bouche par montrées ou autrement, toutefois que raison donnera, et vous plaise scavoir que cy dessus sont déclarées les choses que je tiens de (l°6) vous à ladite foy et hommage simple et les certes et redevances que je vous en doibt selon ce que je suis peu enquérir et m’en suis mis en diligence p… (l°7) offrant vous en faire foy en ma conscience o protestation expresse faite et retenue à moy Mon Seigneur que s’il estoit trouvé par adveu ou adveus (l°8) par mes prédecesseurs aux vostres ou autrement demeurent qu’autres ou plus grand choses je eusse de vous audit hommage simple, je ni m’en désavoué … (l°9) de vous mais m’en advoue à vous, ou que plus grande ou autres certes vous en feusse tenu faire que les déclarations cy dessus, je n’entens en rien (l°10) vous desnier, débatre ni contredire mais les vous veux servir et passer par la voye que de raison laquelle protestation et offre je vous fais affin que (l°11) puisse estre dict ne impugné contre moy que je ne vous aye aultrement que deument baillé par deveu et que je ne sois traicté et amandé de meuble ny perte d… (l°12) en aucune manière et en tesmoing desquelles choses je vous en rends le présent escript pour adveu scellé des seaux establis aux contracts de la terre et chatelenie (l°13) de Marigné faict et signé à nostre requeste des seings

Julien Senechau caution d’Etienne Paigis dans la bail à ferme de la terre de Gené : 1667

En 1667, Julien Sénéchau est hôtelier aux Trois Maries à Angers la Trinité, comme l’indique le bail à ferme qu’il prend avec Etienne Paigis de la seigneurie de Gené, et il est probable que dans ce bail il sert de caution à Etienne Paigis.
Ce bail étant celui d’une seigneurie, il précise le montant qui sera à payer aux officiers lors des assises que le fermier devrait faire tenir une fois par an.

Voir ma famille SENECHAU
Voir ma page sur les hôteliers

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E5 devant François Crosnier notaire royal à Angers – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 20 juillet 1667 furent présents establis et deuement soubmis messieurs les chanoines et chapitre de l’église collégiale de saint Pierre de cette ville, monsieur le doyen absent, ès personnes de nobles et discrets Me Ambroise Bourneau, Bonadvenaure Bodin, Marin Gourdon, Jehan Bouchaut et Guy Gazeau tous prêtres, chanoines de ladite église, assemblés en leur chapitre en la manière accoustumée d’une part, et honnestes personnes Estienne Paigis marchand et Catherine Duval sa femme de luy authorisée quant à ce demeurant en l’hostellerye ou pend pour enseigne le Cine fauxbourg St Lazare,


je vous ai souligné en rouge le nom de l’hôtellerie, car je ne sais s’il faut lire CIVE pour Civet ou CINE pour CIGNE. Si vous avez connaissance par ailleurs de cette hôtellerie, merci de me faire signe.

Jullien Senechau et Renée Fessard sa femme aussy de luy authorisée quant à ce, et Catherine Gautier veuve en premières nopces de René Duval et secondes noces de Jean Fessard, demeurant en l’hostellerye des trois Maryes le tout paroisse de la Trinité de cette ville chacun d’eux solidairement renonçant au bénéfice de division d’autre part, lesquels ont fait et font entre eux le bail à ferme conventions et obligations suivantes, c’est à savoir que lesdits chanoines tant pour eux que leurs successeurs ont baillé et par ces présentes baillent auxdits Paigis et Sénéchau et leurs femmes, et à ladite Gautier, ce acceptant audit tiltre pour le temps et espace de septs années et sept cueillettes entières et consécutives qui ont commencé dès le jour et feste de Toussaint dernière et finiront à pareil jour, scavoir est la terre et chastelenie domaine et seigneurie de Gené, cens, rentes, sujets, dixmes, terrages , droits de four à ban et de (f°2) possonerages, avec la fuye, plus les mestairyes de la Grande Fenouillère et de la Ville, ainsy que ladite terre se poursuite et comporte avec ses apartenances et dépendances et bénéfice ainsi que sieurs du chapitre sont fondés d’en jouir et que leurs fermiers en ont jouy, sans en rien réserver, fors ce qui est deub auxdits du chapitre par le sieur vicaire perpétuel de Marans, et la moitié des ventes et rachapts de la terre de Ribou si le cas échet pendant le présent bail, l’autre moitié demeurant auxdits preneurs, plus réservé le droit d’aubenage et de deshérance, présentation et nomination collation et autres dispositions de bénéfices et offices dépendant de ladite seigneurie et les rentes deues sur le fief d’icelle à la bourse des anniversaires dudit chapitre dont lesdits preneurs feront néanmoins la recepte sur l’estat qu’il leur en sera fourny par le trésorier dudit chapitre, auquel ils les payeront chacun an, oultre le prix du présent bail de ladite terre que lesdits preneurs ont dit bien savoir et cognoistre en jouir et user par eux en bon pères de famille sans en rien enlever et de payer et acquiter au viquaire perpétuel dudit Gené 12 septiers de froment et 14 septiers de seigle mesure dudit chapitre … et en fournir les acquits à la fin dudit bail ; de payer les gages des officiers de ladite seigneurie scavoir au sieur sénéchal 60 sols, au procureur 40 sols, au greffier 25 sols et au sergent 20 sols, et de deffrayer les députez qui seront envoyés par lesdits sieur du chapitre sur ladite seigneurie pour les assises d’icelle une fois par chacune desdites années ; de comparoir pour eux aux assises des fiefs et seigneuries sont lesdits sieurs bailleurs … ; et est fait le présent bail outre lesdites charges pour en payer et bailler de ferme chacun an par lesdits preneurs solidairement au chapitre de St Pierre entre les mains de leur boursier et receveur à l’usage de leur grande bourse la somme de 750 livres tournois aux termes de Toussaint, le premier payement commenczant à la Toussaint prochaine et à continuer sans que lesdits preneurs puissent prétendre rabais ny diminution dudit prix et charges que dessus soit pour peste guerre famine et fertilité de fruits et villeté (vileté : bas prix d’une chose) du prix d’iceux ou autre par cas fortuits qui puissent avenir … ; entretiendront la convention de la fuye faite avec le nommé Claude Bonnyer dont ils prendront la ferme montant 20 livres pour l’année présente seulement, et entretiendront ladite fuye en bon estat … »

Partages en 3 lots des acquêts de Jacques Richard et Perrine Fourmont : Montreuil sur Maine 1693

Donc, Jacques Richard a eu 2 lits et Perrine Fourmont est le second lit qui laisse 3 enfants.
Mais le plus stupéfiant dans l’acte qui suit est la date de 1693, car il est décédé en 1686 et elle en 1681. Il y a exactement 7 ans après le décès !!!!

Jacques RICHARD °ca 1618 †Montreuil-sur-Maine 24.2.1686 x1 Jeanne MENARD °Montreuil-sur-Maine 7.4.1620 †idem 30 janvier 1652 Fille de François & de Jeanne Drouet x2 ca 1653 Perrine FOURMOND °ca 1626 †Montreuil-sur-Maine 5.2.1681

Quand on sait à quel point la vie était courte autrefois, ces années sont une éternité, et pourtant ils s’entendaient bien !!!
Pire, alors qu’il s’agit d’un partage d’immeubles, on rencontre dans les lots des meubles tels que coffres etc… Or, les meubles étaient dits déjà partagés en 1686. Tous cela est plus que curieux. Alors je suppose que le tout était en indivis paisiblement entre eux durant tout ce temps, ce qui expliquerait l’heure tardive de ce partage.
Ils ont même un vieux fusil :

et aura cedit lot un viel fuzil qui appartient en commun à iceux partageans

Jacques Richard était métayer, mais un métayer aisé, que je soupçonne même d’avoir eu une activité marchande, et tous les actes de sa succession montrent qu’il était un métayer aisé. Mais de là à posséder un fusil !!! Sans doute le fusil était d’une génrération précédente, et s’il est qualifié de « vieux » c’est que sans doute il ne servait plus ou personne ne se souvenait l’avoir vu fonctionner.
Comme j’ai sur mon site une page qui recense ceux qui ont des armes, je dois donc ajouter ce vieux fusil de Jacques Richard, mais j’ai des doutes sur son utilité et fonctionnement.

Et il faut aussi souligner la signature de son fils aîné Jacques Richard, car dans la majorité des familles de métayer on ne savait pas signer, en d’autres termes, les Richard étaient des métayers exceptionnels qui s’élevaient socialement.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

« Le 2 mars 1693 devant Pierre Bodere notaire de Montreuil sur Maine : sont les 3 lots et partages en 3 égales porsions des biens immeubles acquis pendant la communauté de déffuns Jacques Richard et Perrine Fourmond sa femme lesquels ont esté mins et divisés par Jacques Richard leur fils esné en ladite succession, mestayer au Port paroisse de Montreuil sur Mayenne pour estre prézantés à chascuns de Mathurin Richard majeur demeurant paroisse de Louvaines et à François Menard et Jeanne Richard sa femme mestaiers à la Chicotterie paroisse dudit Montreuil, iceux dessusdits enfants et héritiers chacun pour ung tiers desdits Richard et Fourmont pour après iceux partages avoir veuz et considérés faire l’opsion et choizie de chacun desdits lots dans le temps et coustume de ce pays et duché d’Anjou sinon en dire les causes de défections et obmissions impertinentes, auxquels partages procédant y a esté vacqué en présence et consentement dudit Jacques Richard par nous Pierre Bodere notaire de la baronnie de Montreuil sur Mayenne y demeurant le lundi 2 mars 1693
1er lot : la moitié par indivis d’un corps de logis couvert d’ardoise dans lequel y a four et cheminée, 3 petites chambres par bas, 2 greniers au dessus, rues et issues qui en dépendent (f°2) sis et situé au village du Bois Marin à prendre en long d’iceluy logis tant en bas que haut par l’alignement du fest, et le costé de la ruette pour y aller, et où la porte d’entrée sera de ce présent lot, laquelle ruette sera commune pour l’exploitation de tout ledit logis ; à la charge de celui à qui il eschera de souffrir celui qui demeurera le second d’iceux passer et repasser à toutes nécessités par ladite porte d’entrée pour exploiter sa dite moitié de maison, dont la cheminée et four dudit logis demeurent en commun auxdits 2 lots, aidant celui à qui sera le 2ème lot à entretenir ledit four de réparations, et pour ce qui est de la massonnerie et couverture d’ardoise, chacun entretiendra son costé à l’avenir, laquelle moitié de logis joint d’un costé la moitié dudit 2ème lot d’autre costé la ruette d’un bout la maison de Maris Denoyers d’autre bout le jardin cy après qui sera aussy de ce lot – Item un mareau de jardin au devant de ladite porte d’entrée contenant 7 cordes ou environ, joignant d’un costé et par une petite cornière la terre de Mathurin Thibault à cause de Marie Ollivier sa femme, d’autre costé le pignon de ladite maison, ladite issue et la terre de la veuve Hardy chacun par son endroit, d’un bout la terre de nous notaire d’autre nout la terre de ladite veuve Hardy et celle de nous notaire chacun par son endroit – Item la moitié par indivis à partager en travers d’un toit à porcs clos à muraille et couvert de chaume, laquelle moitié se prendra du costé de ladite ruette, l’autre portion de ladite soue sera du second lot, laquelle soue s’exploitera par la porte d’’entrée d’icelle, à la charge que celui qui obtera (f°3) cedit lot poiera de retour de partage à celui à qui eschera le troisième d’iceux la somme de 22 livres paiée le jour de la choisie d’iceux, et aura cedit lot un viel fuzil qui appartient en commun à iceux partageans
2ème lot : l’autre moitié dudit logis avecq droit au four et cheminée aux charges déclarées au 1er lot, à prendre au long d’iceluy tant haut que bas et la moitié de cedit lot se prendra du costé du soleil couchant – Item l’autre moitié dudit toit à porcs avecq une petite portion de jardin au pignon d’iceluy vers le levant contenant demi cart de cordes ou environ, joignant d’un costé la terre ladite veuve Hardy, d’autre costé et bout la terre de ladite Desnoyers, d’autre bout l’autre moitié de ladite soue avecq l’issue en proximité au devant de ladite soue seulement – Item une planche de jardin sis ès jardin dudit village contenant 3 cordes ou environ joignant d’un costé la terre des héritiers Jean Melline d’autre costé la terre des hoirs Crannier et de nous notaire chacun par son endroit, d’un bout l’apantif de maison de nous notaire d’autre bout la terre des héritiers feu Anthoine Blouin et Mathurine Maignan, à la charge que celuy à qui eschera cedit lot fera aussi en retour de partage à celuy à qui eschera le dernier d’iceux la somme de 22 livres paiable dans le jour de (f°4) la choisie desdits partages, et demeurera aussy de ce lot un petit coffre de chesne fermant de clef appartenant auxdits partageans qui est au lieu de la Chicotterie, dont celuy à qui eschera cedit lot en pourra disposer à sa volonté
3ème lot : une planche de vigne sise au clos des Gaudines audit Montreuil contenant 2 hommées ou environ joignant d’un costé la vigne des héritiers feu Mathurin Bellanger des Giraudières d’autre costé la vigne de la boiste des Trépassés dudit Montreuil, d’un bout la terre du lieu de la Pironnière d’autre bout le chemin tendant de Montreuil à Chauvon – Item une autre planche de vigne contenant une hommée ou envison sise au clos de la Pironnière dudit Montreuil joignant d’un costé et des deux bouts la terre dudit lieu de la Pironnière, d’autre costé la vigne de René Delahais d’autre bout la terre au Buharais et Buisson appartenant à (blanc) – Item la somme de 44 livres que celui à qui eschera cedit lot se fera payer de ceux à qui escheront le 1er et le 2ème lot dans le jour de la choisie d’iceux partages et demeurera aussi de ce lot un grand coffre fermant à clef à eux appartenant en commun dont celuy à qui eschera cedit lot en disposera à sa volonté.
A la charge des copartageans de se laisser passages (f°5) le uns les autres comme il est cy devant marqué au premier lot ; et à l’égard d’une grille de fer qui est présentement dans le grenier dudit logis, les partageans pourront en disposer chacun d’eux ; se garantiront l’un l’autre les choses desdits partages en cas qu’il s’y trouvast trouble ou éviction ; tourneront à contes et rapports avant l’option et choisie d’iceux si faire se doit ; pairont également les charges cens rentes et debvoirs deuz à cause des héritages cy dessus pour le passé et à l’avenir chacun paiera pour ce qu’il possédera ; jouiront de chacun son lot et partage incontinent l’option et choisie d’iceux ; pairont aussy également les debtes passives des dits deffunts leurs père et mère au cas qu’il en soit deu ; contribueront aussy chacun en droit soi aux frais et dépens qu’il a convenu faire pour se transporter sur les lieux, prendre les confrontations, dresser la minute et copie qu’il en conviendra deslivrer. Auxquels partages charges clauses conditions et obligations cy dessus ledit Jacques Richard a fait arrest avecq protestation par luy faite que s’il se trouvait autres héritages dépendant de ladite succession les emploier cy après comme ceux des présents lots, estant venuz à sa connaissance, sans néanmoings procéder à nouveaux partages ; dont l’avons jugé de son consentement par foy jugement etc renonçant etc dont etc fait et passé audit Montreuil à notre rablier en présence de (f°6) Georges Thibault fermier de la Jousselinière et Jourdan Guerin tourneur en bois demeurant audit lieu tesmoings »

Le plus beau des inventaires de meubles après décès : celui de feu Jacques Richard Montreuil sur Maine 1686

OUI, OUI, OUI
J’ai vu beaucoup d’inventaires après décès, mais celui-ci est de loin le plus beau.
Beau, parce que Jacques Richard, métayer, laisse 5 enfants héritiers, mais il avait eu 2 lits, dont 2 fils du premier lit, et 2 fils et une fille du second lit.
Hors, l’expérience montre qu’il est plus difficile de s’entendre et de partager quand il y a 2 lits, d’ailleurs c’est déjà difficile de s’entendre quand il n’y a qu’un lit.
Eh bien, rien n’est plus beau que de lire qu’ils se sont tellement entendus que lorsque Me Bodere (le notaire sans orthographe) arrive pour dresser l’inventaire des meubles, il n’y a plus de meubles à inventorier, les 5 enfants se sont entendus et les ont déjà partagés entre eux dans la bonne entente.

Merveilleux n’est-ce pas !

Bon, d’accord, vous me direz que c’était tout leur intérêt que d’économiser les frais de l’inventaire des meubles !
Je suis d’accord, mais tout de même, j’ai déjà vu tant d’inventaires très humbles pour lesquels ont a payé un inventaire après décès des meubles.
Alors, je suis en admiration devant cet inventaire.
Et je reviendrai sur ce Jacques Richard, car l’inventaire des titres mérite un long commentaire.
Donc à demain.

Voir ma famille FOURMONT
Voir ma famille RICHARD
Voir ma page sur MONTREUIL SUR MAINE

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E12 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 16 mars 1686 inventaire fait au lieu de la Chicotterie paroisse de Montreuil-sur-Maine, maison où est déssédé h. h. Jacques Richard lesné, des meubles, tiltres et effaits restés de sa succession, ce fait à la requête présence et consentement de chascuns de Jean Richard métayer à la Grande Roche paroisse de Chambellay, René Richard métayer à l’Esfrère paroisse de Thorigné, enfants dudit deffunt Richard et de Jeanne Menard sa 1ère femme, et encore de h.h. Jacques Richard métayer au Port, François Menard et Jeanne Richard sa femme, de luy authorisée devant nous quant à ce, demeurant à la Chicotterie paroisse de Montreuil, et Mathurin Richard aussy demeurant audit lieu, aussy enfans et héritiers dudit deffunt et de Perrine Fourmond sa 2e femme, iceux susdits fondés en ladite succession, scavoir Jean et René chacun pour 1/5e d’une moitié qui est 1/10e au total, et lesdits Jacques et Mathurin Menard et femme pour l’autre moitié au total à cause de ladite deffunte Fourmond leur mère, à chacuns pour une 1/5ème partie avecq lesdits Jean et René Richard également, auquel inventaire procédant y a esté vaqué en présence et du consentement de tous iceux susdits par nous Pierre Bodere notaire de la baronnie de Montreuil et y demeurant, assisté de Nicolas Roullois marchand audit lieu, avecq nous pris pour adjoint :
(f°2) Pour ce qui est des meubles tous iceux susdits les ont partagés par égales portions en ce que chacuns d’eux y est fondé, s’en sont tenus contant chacun à son esgard..

Nicolas Vallin, receveur à Château-Gontier, acquiert des biens à Savennières : 1557

Il y avait beaucoup de Fourmont au Lion d’Angers, mais aussi ailleurs, et en voici un avocat à Angers, qui traite avec Nicolas Vallin de Château-Gontier.
Mais il est intéressant ici de constater que ce Nicolas Vallin, de Château-Gontier, acquiert à Savennières, de qui signifierait qu’il y aurait des liens ? Et mes VALLIN qui sont à Saint Quentin des Angers, sont en fait sur la route entre les 2 villes.

Voir ma famille FOURMONT
Voir ma famille VALLIN

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E2 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 26 octobre 1557 En la cour royale d’Angers par devant nous (Marc Toublanc) personnellement estably Me Jehan Fourmond licencié ès droits advocat à Angers soubzmetant etc confesse avoir aujourd’huy céddé et transporté et par ces présentes cèdde etc à honorable homme Nicolas Vallin recepveur des tailles à Château-Gontier et y demeurant, les droits et actions qu’il a et qui peuvent lui appartenir au lieu et appartenances de Vaution sis en la paroisse de Savenières selon et ainsi qu’il lui a été vendu par deffuncte honorable femme Pheline Pinczoneau vivante veufve de deffunct Jehan Vallin et par ledit Nicolas Vallin comme apert par contrat passé par deffunct Mathurin Roger vivant notaire royal à Angers le 6 juin 1550, pour en jouir par ledit Vallin tout ainsi que ledit Formond eust peu ou pourroyt faire sans autre garentage, fors en ce qui seroyt du fait dudit Fromont, transportant etc et est faite la présente cession et transport pour le prix et somme de 300 livres tournois que ledit Vallin a présentement solvée et payée qu’il a eue et receue et dont ledit Formond s’est tenu à content et en a quicté et quicte ledit Vallin ses hoirs …