Hôtellerie, auberge, taverne, cabaret

 

hôtelleries et quelques inventaires   Hôtellier, aubergiste    Impôt    Grève du bouchon   Contrat de société pour l'auberge de Pouancé   Noms d'hôtelleries "ou pend pour enseigne l'image de"    Voyager    Et bientôt sur ce site tout sur la Tête Noire, relais de poste à Laval, et Sainte Barbe, la poste à  Angers en 1608 travaux personnels d'Odile Halbert, tous droits de reproduction réservés, ce site relève de la propriété intellectuelle, reproduction interdite. Voyez aussi mon blog, METIERS

hôtelier, aubergiste

l'origine sociale des hosteliers ou aubergistes est encore mal connue, mais on tend actuellement à laisser de côté l'origine modeste en vigueur au 19e siècle. Il semblerait qu'une partie des gentilhommes aient tout simplement ouvert leur table aux hôtes contre paiement, pour gagner un peu d'argent sans déroger. Il en est ainsi de la famille Gault à Armaillé et des Delahaye au Lion d'Angers
« la coutume de Bretagne autorisait les nobles ayant des difficultés financières à transformer leur manoir en hostellerie voire en taverne. Ils s’efforçaient alors de jouer sur les 2 tableaux : les avantages de la noblesse & ceux du négoce. Cela faisait bien entendu des jaloux, & il fallait alors se justifier devant les tribunaux, qui jugeaient parfois sur une faisceau de convergences : style de vie (vêtements, rang à l’église, parenté, non exploitation directe dela terre), niveau de fortune (en particulier allure du manoir, terres), service armé très déterminant. D’où l’effet « boule de neige » sur l’entourage, puisque chaque exempte d’impôt s’évertue à en faire profiter son entourage » (KERHERVÉ F. L’Etat Breton, Maloine 1987, t2 p 560)
• Le Haut-Anjou n'a pas connu les relais de poste, car il était déjà organisé depuis longtemps et son système a été préservé. Les hostelleries angevines fonctionnent comme des relais de poste, prêtant le cheval. « Le 13.11. 1646 Claude Delahaye, hoste au Lion-d’Angers, va à Angers récupérer son cheval hongre en poil bay noir (sic) et son harnays. Il doit verser à Guillaume Chartier hoste à Angers StPierre 13 L tz pour 33 jours de nourriture du cheval à cette hostelerye. Claude l’avait baillé pour la conduite des Espagnolz jusqu’en la ville de Craon, mais les Espagnols au lieu d’aller à Craon sont allés à Alençon et le cheval a été ramené à Angers par Gaultier » (AD49-5E1/364)

Grève du bouchon

• « Le lundi 23.8.1627, les hostelliers, cabaretiers, taverniers et vendeurs de vin, et qui tiennent les tables ouvertes à tous venants, et qui logent esdites hostelleryes tant en la ville d'Angers que fauxbourgs, se sont assemblés au couvent des Cordeliers d'Angers, sur ce qu'en exécution de l'édit fait par le roi pour la vente en hérédité de la permission de tenir hostelleryes, cavernes, cabarets, et faire traficq de vin en gros, avec pouvoir d'en disposer par eux à l'avenir, leurs veuves ou héritiers, donné à Paris le 27.4 vérifié en la cour des Aides le 8.5, on leur a demandé, à chacun 400 L où ils ont conclu et arrêé par entre eux qu'ils ne logerons pluspersonne et ne vendraient plus de vin, et abbateraient leurs bouchons et ôteraient leurs enseignes et marques de leurs hostelleryes.» « Le mardi 24.8.1627 fête de saint Barthélémy, tous les hostes, taverniers, cabaretiers et vendeurs de vins mentionnés ci-avant, ont suivant les conclusions de leur assemblée d'hier, abattu leurs bouchons, fermé leurs logis, refusé de bailler ni vendre vin ni loger aucune personne » (Journal de Jehan Louvet, greffier au présidial d'Angers, in Rev. Anjou 1856 t5 p318)

Contrat de société pour l'auberge de Pouancé

• le 7.2.1715 h.h. René Bellion, marchand de vin en gros à Pouancé, et Anne Peju sa belle sœur, tenant auberge en la ville de Pouancé, font entre eux l’acte de société suivant : la dame Peju associe ledit Bellion son beau-frère dans les profits qu’elle pourra faire de son auberte ou autrement pendant 5 ans à compter du 1er février, à la charge que ledit Belion fournisse à ladite Peju tout le vin qu’elle pourra débiter en détail en son auberge pendant ces 5 ans, sans aucun profit, mais seulement ladit Peju lui paiera ce vin sur le même pied qu’il pourra revenir audit Belion rendu à Pouancé. Comme il faut beaucoup d’avances pour faire valoir l'auberge en meubles et autres, ladite Peju reconnaît que ledit Belion en a fourni pour moitié soit 600 L et elle en a fourni autant, soit en tout 1 200 L, sans ses habits, linges à son usage et une tasse d’argent sur laquelle son nom est inscrit, lesquels habits, linges et tasse d’argent n’entrent point dans la société mais au contraire la dame Peju reprendra à la fin dudit temps sans que ledit Belion puisse rien prétendre toutes les provisions de quelque nature que ce soit, et autres choses nécessaires pour ladite auberge. Les gages des serviteurs, taxes et impositions, seront payés par moitié. Ne pourra la dame Peju prétendre ni demander audit Belion aucun paiement ni récompense pour les soins et peines qu’elle pourra avoir de prendre et faire valoir ladite auberge, ni même aucun louage de sa maison, les profits et pertes seront communs entre eux, à la fin de chaque année, laquelle société demeurera dissolue si la dame Peju se marie avant les 5 années, dans lequel temps sera partagé entre eux les meubles qu’ils ont mis ensemble pour faire valoir l’auberge (AD49 dvt Rousseau Nre Royal Vergonnes)

Noms d'hostelleries "ou pend pour enseigne l'image de"

Hôtelleries : L'Arche Dorée faubourg St Jacques, qui datait de plus de 3 siècles en 1869 (Péan de la Tuillerie, p 447) - le Civet faubourg St Lazare Etienne Paigis 1667 -  la Côte de Baleine faubourg Bressigny, Grudé 1580 - le Croissant faubourg St Jacques (Péan de la Tuillerie, p 447) - le Dauphin faubourg St Jacques (Péan de la Tuillerie) (voir mon blog) - l' Écu au carrefour aux toiles de Laval à Françoise Le Duc veuve de Charles Simon en 1723 - l'Écu de Bretagne faubourg St Jacques (Péan de la Tuillerie, p 447) - l'Épée royale faubourg St Jacques, dont l'écurie était affectée uniquement au logement des chaînes de galériens de passage  (Péan de la Tuillerie, p 447) - le Godet paroisse de la Trinité à André Hery en 1622 (voir mon blog) - le Godet vert (voir mon blog)  -   le Griffon rue de la Poissonnerie (Péan de la Tuillerie, p 409) -  la Harpe la Trinité, Jacques Gauvain mari de Michelle Laize en 1544 (AD49-5E5) - l'Hermitage faubourg St Jacques (Péan de la Tuillerie, p 447) - la Licorne (entre les rues Saint- Martin et Saint- Aubin, acquise en1590 par l'apothicaire Pierre Maumussard, était en 1793 la pharmacie de Joachim Proust, aujourd'hui Duhoyelle. (description de la ville d'Angers, Péan de la Tuillerie. 1845) - le Lièvre qui dort St Pierre, Guillaume Chartier 1646 -  le Mouton rue St Nicolas, ancien jeu de Paume (Péan de la Tuillerie, p 437) - Notre Dame St Michel du Tertre, Guillaume Montigné 1636 (AD49-5E6), rue de la Poissonnerie (Péan de la Tuillerie p 409) - le Pigeon (Journal d'E. Toisonnier, mai 1684) - le Plat d'étain - l'Oie Rouge rue St Nicolas (Péan de la Tuillerie, p 437) - le Panier Fleuri la Doutre (Péan de la Tuillerie, p 415) -  le Roi d'Espagne faubourg St Jacques (Péan de la Tuillerie, p 447) - Saint Florent rue St Nicolas (Péan de la Tuillerie, p 437) - Saint François faubourg St Jacques, attenant au presbytère de St Nicolas (Péan de la Tuillerie, p 447) - Saint Jacques mentionnée en 1595, mais pourrait bien être celle de St Julien- Saint Jullien faubourg StJacques, Jacquine Bonneau Ve de †Guy Pottier en 1588 (AD49-5E6) rue de la Poissonnerie, Angers, 1626 (AD49-5E6) -- Sainte Barbe rue de la Poissonnerie, François Lemesle Sr de la Hamonaye, & Anne Chaillou sa femme en 1593, 1608, chevaucheur de l'écurie du roi et tenant poste pour sa majesté - Saint Nicolas faubourg St Jacques, avec jeu de Paume (Péan de la Tuillerie, p 447)  et la vente de cette hôtellerie en 1577 - Saint Pierre faubourg St Jacques (Péan de la Tuillerie, p 447) - la Souche de Vigne rue St Nicolas (Péan de la Tuillerie, p 437) - la Tête Noire - les Trois Maries la Trinité Julien Senechau 1667 - les Trois Marchands (disparue avant 1638, rue de la Chapelle Fallet) - les Trois Mores Saint Germain en Saint Laud René Bourdais 1673 - les Trois Trompettes (Péan de la Tuillerie, p 447)

Auberges : l'Ardoise rue St Nicolas, ancienne auberge transformée en porte de carabiniers (Péan de la Tuillerie, p 437) - le Coeur Royal rue de la Poissonnerie (Péan de la Tuillerie, p 409) - le Petit Panier rue de la Tannerie (Péan de la Tuillerie, p 431) - le Royal Vaisseau rue St Nicolas (Péan de la Tuillerie, p 437) - Saint Paul rue de la Poissonnerie (Péan de la Tuillerie, p 409)

 

Armaillé : la maison du pont - Notre Dame en 1737, tenue par Geneviève Leboucher

Candé :

La Chapelle-sur-Oudon inventaire en 1749 du Coeur du Roy à Louise Moride

Lion d'Angers : Notre Dame le 10.3.1584 Nicollas Planté en est le fermier judiciaire (AD49-5E7/566) - l'Ours à la famille Delahaye -  la Boule d'Or, autrefois la Croix Blanche, hôtel où naquit Mercier la Vendée (familles Delahaye, Huet) : Mahurin Priou achète le 5 octobre 1831 à la famille Mercier la Boule d'or. Sophie Priou, fille de Mathurin Priou Le vend à Adam Roussier, époux de Adéle Bernard le 25 septembre 1859 -

La Membrolle : inventaire en 1600 de la Fleur de Lys à Jean Lefaucheux et Magdeleine Feillet

Pouancé : Le Lion d'Or

Segré : le Lion d'Or à tenu par Louise CLaireaux en 1730 -

Senonnes : la Monnais y décède le 20.3.1680 un garçon de 20 ans dont on ne connaît le nom (R.P.)

Château-Gontier (53) : le Louvre  Voir ma page sur Château-Gontier

 

Laval (fichier Ernest Laurain, AD53)

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