Qui connaît Louis de l’Espinaceau, vivant en Poitou en 1619 ?

Appel résolu : je n’avais pas la forme hier, sans doute sous l’effet des malfaçons qui provoquent des inondations de mon appartement. Je suis lasse d’être victime, malgré l’immense énergie dépensée à me défendre. 

La famille HATON du Maine-et-Loire est mon travail car rien n’était fait avant, et j’en descends. Parmi les descendants on compte aussi Jean d’Ormesson.

Les éléments sur cette famille sont très rares dans les archives, et voici un acte qui m’apporte un complément car il nous apprend que Jean Haton a une sœur Renée veuve de Jean de l’Espinaceau et un gendre Louis de l’Espinaceau, vivants en Poitou. J’avoue que cela paraît troublant un beau-frère et un gendre du même nom, mais j’ai relu et relu beaucoup de fois l’acte original et je suis formelle, c’est bien ce qu’il faut lire.
Je recherche tout ce qu’on peut savoir sur cette famille du Poiton du nom de l’Espinasseau ou de l’Espinaceau. Si vous pouvez consulter Beauchet-Filleau, ce serais sympa de penser à moi. Merci d’avance.

Voir ma page sur Chazé-sur-Argos

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E5 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

Le 19 novembre 1619 après midi par devant nous Guillaume Guillot notaire du roy à Angers furent présents en personne soubzmis et obligés Jehan Haston escuier sieur de la Mazure frère et unique héritier de deffunte damoiselle Renée Haston sa soeur veuve en dernières nopces de deffunt Jehan de l’Espinaceau escuier sieur de la Creullière demeurant ledit sieur de la Mazure audit lieu seigneurial de la Mazure paroisse du Bourg d’Iré pays d’Anjou d’une part, et Loys de l’Espinaceau escuier sieur de la Creullière gendre dudit sieur de la Mazure demeurant en la maison seigneuriale de la Cheussière paroisse de La Chapelle Largeau pays de Poitou d’autre part, lesquels ont transigé et accordé par l’advis de leurs conseils sur ce qui touche les différends et procès qu’ils avoient touchant ce que ledit sieur de la Mazure se plaignait de ce que environ qui fust 20 jours de ladite défunte Renée Haston sa sœur, que ledit Delespinaceau son gendre s’estoit emparé des biens de ladite deffunte qui estoient situés en Poitou et de grand nombre d’or et d’argent et de plusieurs debtes actives et meubles, que en estoit depuis exhérédé, ledit sieur de la Mazure demandoit qu’il eust à le laisser jouir du bien qui estoit à ladite deffunte, luy en … (f°2) les obligations et cédules en ce qui en reste encore à paier et la pocession de terre ; lequel sieur de la Creullière disoit que pour les debtes actives qui pouvoient appartenir à ladite deffunte elle luy en auroit fait cession et transport par transaction passée par Bouesseau notaire le (blanc) 1613 et quant aux acquests qui luy peuvent appartenir sis en Poitou elle luy en avoit fait don par devant ledit Bousseau et Blouin notaires de la chastelennie des Herbiers le 17 juin 1614 qui avoit esté deument insignué et registré au greffe de la sénéchaussée du Poitou à Poitier, et au regard des meubles qu’il n’y avoit pas eu de quoi faire les obsèques et funérailles de ladite deffunte tellement que ledit demandeur n’avoir action luy estre deue … (f°3) … en grande involution de procès et prest à y entrer … ont bien voulu accorder et transiger par accord irrévocable ainsi que s’ensuit, ledit Haston sieur de la Mazure s’est désisté et départy se désiste et départ par ce présentes de sesdites demandes, voullu et consenty, veult et consent que … par ledit de l’Epinasseau ait et luy demeure les acquets et debtes actives à luy donnés et transportés par ladite défunte Renée Haston sis et situés au pais de Poitou pour en jouir et disposer … sans pouvoir rien prétendre en ce qu’il y a de biens sis et situés en pais d’Anjou appartenant à ladite defunte, tant en héritages que acquests faits de tout le passé qui demeurent audit Haston, et est de fait pour et moyennant que ledit sieur de la Creuillière est tenu paier et acquiter toutes et chacunes les debtes passives de ladite deffunte Renée Haston … les frais et mises de ses obsèques … (f°4) et en descharge ledit sieur de la Mazure et outre de paier et bailler par iceluy sieur de la Creullière à Pierre Haston enseigne du corps de garde de la reine mère du roy, fils aisné dudit sieur de la Mazure la somme de 1 000 livres tz dedans le 1er juin prochain, de laquelle somme de 1 000 livres tz ledit sieur de la Mazure père a fait don et transport audit sieur son fils aisné pour pareille somme qu’il a recogneu en avoir eu et receu et au surplus sont et demeurent les parties hors de cour et de procès lesdits différends et procès nuls et terminés sans autre despens dommages et intérests de part et d’autre ce qu’ils ont stipulé et accepté et à ce tenir obligent respectivement renonçant foy jugement condemnation passé audit Angers maiso de noble homme Me Estienne Demazières en sa présence, et en présence de Guy Custojoux escuyer sieur de Presechan estant à la suite de la reine, Loys Delspinaseau escuyer sieur de la Brossardière cousin dudit sieur de la Creuillère demeurant en sa maison des Herbiers en Poitou, et René Haston escuyer sieur du Perron, fils dudit sieur de la Mazure tesmoings –

Et le dernier jour de décembre 1619 avant midy fut présent en personne ledit Pierre Haston escuyer enseigne des gardes de la reine mère du roy lequel a eu et receu contant présentement au vue de nous dudit Loys de Lespinaceau escuyer sieur de la Creullère son beau frère suivant la transaction de l’autre part la somme de 1 000 livres en or et monnaie bonne et de poids jusques à ce que ledit sieur de la Creullère debvoit et estoit obligé paier audit sieur de la Mazure fils par ledit accord et pour les causes y contenues dont il s’est tenu à content et bien paié et en quité ledit sieur de la Creullère présent et acceptant, fait Angers présents ledit René Haston escuyer sieur du Perron et François Martin demeurant Angers tesmoings »

Contrat de réparation de l’église d’Angers : 1602

J’ai peu de choses sur les horloges et horlogers mais déjà :
Contrat d’apprentissage d’horloger, Angers 1653

Je pensais que les horlogers ressemblaient à nos horlogers actuels, avec dans l’oeil une loupe pour travailler tous les petits mécanismes des montres portables. Enfin,les horlogers de ma jeunesse car de nos jours les montres mécaniques sont rares.

Il n’en est rien ici, car il s’agit d’une horloge d’église. Et à vrai dire la description de tout ce qu’il y a à réparer est très déroutante, car cela ressemble plus au travail du métal.

Cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, AD49-5E7 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :


J’ai souligné les termes qui m’ont échappé ! Je vous laisse déchiffrer et m’informer.
Le 14 septembre 1602, en la cour royale d’Angers endroit par davant nour Jehan Bauldry notaire héréditaire d’icelle personnellement establiz nobles vénérables et discrets Me Louis de la Grezille archidiacre d’Oultre Loire, Chrisofle Ogier penterier, René Foucheur, Jacques Moriceau et Pierre Gaignard fabriqueur chanoines en l’église d’Angers demeurant en la cité dudit lieu au nom et comme commis et députés quant à ce de messieurs du chapitre de ladite église d’une part, et Mathurin Maillard orloger demeurant en la paroisse de Feneu d’autre part, soubzmectant respectivement esdits noms eulx leurs hoirs etc au pouvoir etc confessent avoir fait et font entre eulx ce qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Maillard a promis promet et demeure tenu regarnir de canons ? de cuivre tous les trous des montans de la grande orloge de ladite église et mectre des virolets où besoing sera et remectre toutes les roes au juste, refaire le peignon au hault de la lenterne du volant de la souvere ? si besoing est, faire une placque de fer dessoubz la roe de compte par ce que celle qui y est à présent est usée, enfoncer la couche ? de la roe du remontouer dans sa faze (f°2) et y mectre des crampons de fer pour la tenir racoustrer le balancier et limes les palettes, et ou lesdites palettes ne seroient bonnes y en faire et mectre d’aultres avec des plombs sur ledit balancier, faire à neuf ung des cercles de la grande roe des appeaulx et y mectre des fuzeaux pour relever les détentes des dits appeaulx, faire une virole au bout du volant desdits appeaulx pour empescher que ledit volant ne frappe au soliveau qui est au dessus, et remectre du fil de leton auxdites détentes partout où besoing sera, mectre une grosse goupille sur la teste du tros marteau par ce que celle qui y est à présent est trop menue et généralement racommoder ladite orloge et y faire et mectre tout ce qui sera requis et nécessaire de son estat et la rendre bien et deuement réparée et racommodée tournante et virante dans le jour et feste de Toussaincts prochainement venant, et est faict ledit marché pour et moyennant le prix et somme de 50 escuz sol, laquelle somme lesdits sieur commis et députés ont promis et promettent paier ou faire paier et bailler audit Maillard scavoir 10 escuz en demontant ladite orloge et le surplus montant 40 escuz immédiatement après ladite besoigne bien et deuement faicte et parfaicte, et par ces mesmes présentes ledit Maillard a aussy promis et promect entretenir ladite orloge et pareillement l’autre petite orloge (f°3) qui est au chœur de ladite église bien et deuement comme il appartient et faire en sorte qu’elles soient tousjours en bon estat bien jouantes et tournantes et virantes et ce pour ung an à commancer du jour qu’il aura parfaict et livré ladite besoigne, moyennant le prix et somme de 13 escuz ung tiers d’escu sol qui luy sera payée par lesdits sieur du chapitre de 6 mois en 6 mois par égaulx paiements et fournira d’huile d’olive autant qu’il en sera besoing, et à la fin de ladite année rendra lesdites orloges en bon estat et bien jouantes, dont et desquelles choses lesdites parties sont demeurées d’accord, ce qu’elles ont stipulé et accepté et à icelles tenir etc dommages etc obligent lesdits sieurs commis et députés esdits noms eulx les biens et choses dudit chapitre et ledit Maillard soy ses hoirs etc ses biens etc renonçant etc foy jugement et condemnation, fait et passé en ladite cité d’Angers maison dudit sieur Foussier présents discrets Me Victor Crannier chapelain, Catherin Sigoigne secretain et Michel Chartier chapelain deladite église demeurant en ladite cité tesmoins

Jean Fourmont : le premier ferblantier à Laval en 1760

Ma ville, Nantes, vient de perdre sa ferblanterie GUILLOUARD, fabricant d’articles ménagers en ferblanc. Ainsi, toute une partie de l’histoire du ferblanc à Nantes s’en va.

Relisant ces temps ci l’ouvrage de Frédérique Pitou, Laval au XVIIIème siècle, Marchands, artisans, ouvriers dans une ville textile, Société d’Archéologie et d’histoire de la Mayenne, Laval, 1995, p. 210

Je découvre un patronyme qui m’est bien connu FOURMONT, dont Jean, au parcours bien incroyable en 1760, lisez plutôt :

Rôle des communautés dans la réception de nouveaux maîtres : … Julien Fourmont, qui a exercé en de nombreuses villes, Angers, Lyon, Paris, son métier de ferblantier, « qui s’est même transporté dans le royaume d’Angleterre et dans la ville de Londres où se fait beaucoup de ces sortes d’ouvrage » souhaite s’installer à Laval dont il est originaire ; comme il n’y a pas de maître de ce métier, il a prié plusieurs bourgeois qui l’ont fait travailler de certifier sa capacité. Comparaissent un marchand-tanneur, un marchand de draps, un notaire, qui témoignent en sa faveur et ajoutent « qu’il est intéressans pour le bien public d’avoir des ouvriers dudit métier dans cette ville »

Réception de J. Fourmont comme ferblantier, 22 février 1760, AD53 B 865

Sur mon site, vous trouvez beaucoup de pages relatives aux métiers du fer :
Histoire de la quincaillerie
Forges de la Sauvagère
La route du clou
Les métiers de la forge
Histoire de la famille GUILLOUARD
Histoire de la famille FOURMONT

le nouveau site de GUILLOUARD qui n’est plus à Nantes, et a conservé la référence à Nantes non contant de garder le nom

Contrat de mariage de Jean Lebreton et Marguerite Poisson : Avenières (53) 1692

Jean Lebreton apporte 200 livres en argent et Marguerite reçoit 30 livrez de meubles mais ni l’un ni l’autre ne signent, seules les proches de Marguerite Poisson signent. Je revois cette famille, car j’en descends, et ce couple qui est bien dit « meunier » aura pour petite fille Juliene Lebreton, mon ancêtre au parapluie dont je vous parlais ces jours-ci, et quand je regarde encore cette descendance du couple Lebreton x Poisson, il y a une ascension sociale rapide inexpliquée, que je tente de revoir, cherchant à expliquer comment une telle ascension a pu être possible.

Cet acte est aux Archives Départementales de la Mayenne, AD53-3E9 – Voici sa retranscription (voir ci-contre propriété intellectuelle) :

(AD53-3E9/11 Lancro notaire royal au Maine résidant à Avenières lez Laval) « Le 4 avril 1692 après midy, furent présents en leurs personnes establis et soubzmis Jean Lebreton marchand meusnier fils issu du mariage de deffunt René Lebreton et Renée Buffet d’une part, et Marguerite Poisson fille issue du mariage de deffunt René Poisson et Magdelaine Arnoul d’autre part, demeurants en ladite paroisse d’Avenières, entre lesquelles parties a esté fait les conventions matrimoniales qui ensuit, c’est qu’en regard de tous leurs biens et choses comme majeurs, que en l’advis authorité savoir ledit Lebreton de Julien Thomin aussi marchand meusnier, François Leroy Me boulanger, et Charles Chapin marchand ses beaufrères, et ladite Poisson de ladite Arnoul sa mère, René Poisson et Jean Poisson ses frères, demeurant audit Avenières aussy à ce présents, ont promis se prendre l’un l’autre en loy de mariage fiancer et espouser en fasse (sic) de notre mère ste églize catollique apostollique et romaine aussy tost que l’un par l’autre en sera requis s’il ne s’y trouve empeschement légitime qui puisse mariage dissoudre soubs les conditions cy après sans lesquelles ledit mariage n’auroit esté fait conclud ny arresté, qui sont entreront audit mariage scavoir ledit Lebreton avec la somme de 200 livres qu’il a en argent et ladite Poisson avec celle de 60 livres qu’elle a en meubles et que ledit Lebreton a veus et examinés, tout quoy entrera en leur communaulté future qui s’acquerera entre eux du jour de la bénédiction nuptiale et à laquelle ladite future épouse pourra renoncer toutefois et quantes et reprendre et emporter quitte et franche toutes debtes quoi qu’elle y eust parlé, dont elle sera acquittée par le futur époux en l’hippoteque des présentes, sera ladite future épouse douarière de douaire coustumier lors ce que douaire aura lieu sans qu’il soit besoin d’en faire aucune demande en jugement quoyque la coustume de ce pays soità ce contraire, à laquelle pour ce regard et pour celuy d’entrer en communaulté du jour de la bénédiction nuptiale ils ont renoncé ; dont les avons jugés etc fait et passé audit Avenières en présence de Estienne Marie le jeune tissier et Guy Frais Me vendeur d’étoffes demeurant à Avenières tesmoings

Quand nos registres paroissiaux comportaient quelques erreurs : ici Craon pour Laval !!!

Je poursuis l’étude de Julienne Lebreton mon ancêtre et je refais tous les actes que j’avais fait il y a bien longtemps pour tout repointer, et cela est enrichissant.

Ainsi je redécouvre les fausses pistes :

°Armaillé 1er octobre 1748 « baptisé Guillaume Julien né du 29 fils de Guillaume Lebreton marchand et de Julienne Bazin son épouse, ont été parrain maistre François Bazin grand père du baptisé marchand et marraine damoiselle Marie Bonhome d’Ambrois Soinard [née en 1694 elle est la grand tante du baptisé] de la paroisse de st Venerand de Craon [de Laval et non de Craon] »

Comme vous pouvez le constater, on a attendu la marraine venant de Laval et non Craon, car Saint Vénérand est à Laval, et heureusement que j’avais bien cherché autrefois car j’avais bien réussi à tout trouver à Laval et Avenières.
Mais comme quoi les actes des registres paroissiaux peuvent parfois induire en erreur.
Voir mon étude de la famille BONHOMMET
Voir mon étude de la famille LEBRETON

Le parapluie de Julienne Lebreton venait sans doute de Laval : Noëllet 1823

Je poursuis la vente des meubles de Julienne Lebreton mon ancêtre.
Et cette vente me réserve beaucoup de surprises, à travers les objets que je n’avais pas encore rencontrés, malgré mes années de recherches intensives dans les notaires d’Angers et d’Anjou.
Après le premier parapluie rencontré à Noëllet, j’ai tenté, longuement sur le Web de comprendre l’histoire du parapluie, et c’est déconcertant, car on peut en conclure que le parapluie de JulienneLebreton est l’un des premiers, si ce n’est le premier à Noëllet, et qu’il vient d’une grande ville proche qui en revendait quelques uns.
Partant de là, j’ai donc tenté de comprendre si le parapluie avait été acheté à Angers, et là, je suis totalement déroutée, car j’ai refait hier toute la journée le registre paroissial d’Armaillé, là où Julienne Lebreton est née en 1752, et on peut formellement en conclure que les liens LEBRETON familiaux et autres, sont tous à LAVAL et je suis prête à en conclure que le parapluie vient plus de Laval que d’Angers.

Je vous avais promis hier de vous mettre un autre objet tout aussi stupéfiant que le parapluie.
Donc, la ligne qui suit le parapluie dans la vente des meubles de Julienne Lebreton donne :

Un parapluie à Mme Rousseau 10 F
Un parasol à la même 0,60 F

Bon, vous remarquez comme moi la différence, énorme, de prix.
Or, dans nos têtes de 2018, le parasol est un cousin du parapluie et cette différence de prix est totalement incompréhensible.
Et le parasol lui même est un objet des plus nouveaux en 1823 !

Alors c’est encore déroutant, et j’attends vos réactions.
Bon dimanche
Odile

PS et je vous ferais amicalement remarquer que j’ai mis avec un peu d’humour le sujet du parapluie, alors que l’eau entre dans mon appartement à travers le béton et me coupe le courant car les fils sont dans le béton.