Contrat
d'apprentissage de filassier, 1738, Armaillé
Voir
l'analyse sur ce billet de mon blog.
Le
20 décembre 1738, devant Toussaint Péju notaire royal résidant à Armaillé,
furent présents Louis Dupont fillassier demeurant au bourg d'Armaillé, et,
Gilles Maunoir, laboureur, et François Maunoir son fils, âgé de 20 ans,
demeurant ensemble à la Camossaye à Armaillé, lesquels ont fait entre eux
le marché d'apprentisage conventions et obligations qui suivent, c'est à
savoir que ledit Dupont promet et s'oblige de montrer et enseigner à sa
possibilité pendant le temps et espace de 17 mois entiers et consécutifs
qui ont commencé de ce jour, audit François Maunoir fils acceptant le métier
de fillassier avec tout ce qui le régule et dépend sans lui en rien cacher
ni receller à quoi ledit apprenty promet obéir comme en toutes choses licites
et honnêtes qui lui seront commandées que ledit Dupont et sa femme sans
que pendant ledit temps ledit apprentis puisse s'absenter de la maison dudit
Dupont sans cause légitime ; en laquelle maison ledit Dupont logera, couchera
ledit apprenty et le nourrira et sera nourri comme luy, dans les maisons
où il le mènera travailler dudit métier, de la probité et fidélité duquel
apprenty ledit Gilles Maunoir son père demeure tenu en non propre et privé
nom, lequel dit apprenty pourra être employé à d'autre travail que celuy
de fillassier et même être envoyé par ledit Dupont à ses journées à bêcher
fanner et faire autres choses semblables, tout dans le temps et séjour seulement
que ledit Dupont manquera de travail de sondit métier de fillassier, le
prix desquelles journées sera tout à l'entier par ledit Dupont sans que
ledit François Maunoir puisse rien en prétendre fors de 4 journées qu'il
pourra faire pour son compte dans le temps de la récolte prochaine ... passé
à Armaillé en notre étude en présente de Guillaume Belot Me chirurgien juré
et Jullien Morillon meunier demeurant au bourg d'Armaillé témoins requis.
Contrat
d'apprentissage de tissier, 1718, Candé
Le
25 avril 1718 après midy, par devant nous Pierre Popin notaire royal
en Anjou résidant à Candé, furent présents establis et duement soumis,
François Morissault tissier demeurant en cete ville paroisse St Denis
d'une part, Marie Mercier veuve de defunt Daniel Bondu, demeurant à
Beaulieu paroisse de Freigné, d'autre part, entre lesquels a esté convenu
de ce qui suit, qui est que ledit Morissault s'oblige de montrer et
enseigner en son honneur et conscience et autant qu'il lui sera possible
sondit métier de tissier à Noël Bondu fils de ladite veuve Bondu, et
ce pendant le temps et espace de trois années entières et consécutives
à commencer de ce jour, pendant lequel temps ledit Bondu sera nourry,
couché et reblanchy par ledit Morissault, qui s'oblige de lui fournir
de tous outils propres audit métier sans que ladite veuve Bondu soit
tenue d'en fournir aucuns ; convenu que lorsque ledit Morissault fera
la lessive la fille de ladite Mercier aidera à la laver pendant qu'elle
sera demeurante chez sadite mère seulement, sans espérance d'aucun salaire
fors sa nourriture, sans espérance d'aucun salaire fors sa nourriture
; et en considération de la longueur des trois années pour ledit apprentissage,
ladite veuve Bondu ne paiera aucune chose soit en argent ou autrement
audit Morissault, qui s'oblige de donner audit Bondu fils à la fin desdites
trois années un habit de meslinge seulement ce qui a été ainsy vouly
consenty stipullé et accepté par les parties qui à ce tenir obligent
etc dont etc fait et passé audit Candé en nostre étude en présence de
Me René Thomas Guichard sergent royal et Etienne Joseph Lebarbier scellier
y demeurant témoins à ce requis et appelés et ont les parties dit ne
scavoir signer de ce enquis. Signé Lebarbier, Guichard, Popin
(AD49)
Contrat d'apprentissage de tissier en toile, 1629, Candé
Le
28 may 1629 avant midy, devant nous Pierre Hatté notaire de la baronnie
de Candé fut présent et personnellement establi et dument soumis et
obligés sous ladite cour Pierre Morissault tissier en toile, demaurant à l'aumonerie St Jehan de Candé d'une part, et Claude Dumesnil demeurant
à présent avecq ledit Morissault d'autre part, c'est à scavoir que ledit
Morissault demeure tenu et obligé de monstrer l'art et mestier de tissier
en toile audit Dumesnil le mieux qu'il sera à la possibilité dudit Morissault
et ledit Dumesnil apprendra ledit mestier qu'il sera possible, pendant
le temps et espace de 2 ans, et le présent marché commençant à la Pentecoste
prochaine et lesdits ans finiront à pareil jour sans que ledit Dumesnil
n'en paye aucune chose audit Morissault à apprendre ledit mestier tissier,
et ledit Morissault demeure tenu
et obligé d'établir un pourpoint de toile, haut de chausse de meslin, bas
de chausse de toile et une paire de choulier que ledit Morissault baillera
dans la Toussaint prochaine venant, outre aussy ledit Morissault baillera
audit Dumesnil une chemise de réparon en réparon, et ledit Dumesnil
ne pourra s'en aller hors ledit Morissault qu'il n'ai achevé ledit temps,
ni ledit Morissault le pourra (effacé) d'avoir achever son temps et
sera contraint par emprisonnement de corps et auquel marché ... fait
et passé audit Candé maison d'honnête Estienne Cheuslin en présence
d'honneste homme Jehan Gilberge marchand et Claude Cathelinais témoins,
lesdits Morissault et Dumesnil ont dit ne scavoir signer. Signé Gilberge,
Catherlinais, P. Hatté
Bibliographie
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- Encyclopédie Bonneton, Mayenne, 2000, Bonneton éditeurs,
- DLOUSSKY Jocelyne, Vive la toile, économie
et société à Laval au XVIIIe siècle, 232 pages, 1990, Mayenne, Yves
Floch éditeur
- PITOU Frédérique, La police de la manufacture
textile de Laval au XVIIIe siècle, Annales de bretagne et des pays
del'Ouest, tome 107, n°2, 2000
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