éléments pour l'histoire des Pelault
par Odile HALBERT
  en vert ce qui est de C. Port

 

Les Pelault, in Célestin Port, Dictionnaire du Maine et Loire, 1876

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  • Bessière (la) - maison dans le bourg de Souzay - Ferme commune de Villebernier
    Bissière Pas de lieu de ce nom
    Bois-Bernier (le) - en Noëllet voir ma page sur Noëllet
    Bourgonnière, (la) château., Commune de Bouzillé, à 2 400 m du bourg. — Anc. terre seigneuriale avec château-fort, consistant au XVIIIe s. encore en deux pavillons formant un équerre flanqué de cinq tours à demi saillantes, avec cuisines et offices en voûtes d'arête ; au-devant, une galerie et dans le même alignement, deux enclos, au bout desquels une chapelle, accostée d'une grosse tour ; au-devant une grande cour murée avec double portail ; dans l'angle à l'O. une tour ; deux autres aux deux angles; — à côté, un jardin où vers les angles subsistaient la masse d'une vieille fuye et une tour (1740). — De la seigneurie dépendait une grande partie de la paroisse de Bouzillé et de nombreux fiefs dans les paroisses de la Chapelle, du Marillais et de St-Florent, dont les titres comprenant plus de cinquante volumes, déposés au District par le feudiste Tonné, le 4 pluviôse an II, furent immédiatement brûlés. La fortification du château fut autorisée, après une longue opposition, par l'abbé de St. Florent, le 15 juillet 1446, sous réserve de tous ses droits (le justice sur ses sujets. Divers arrêts du Parlement de Paris de 1481-1492 maintinrent aussi à l'abbé son droit de chasse avec chiens et autres animaux sur les terres de la Bourgonnière et Bouzillé.
    Les premiers seigneurs qu'on rencontre sont, Raoul le Gaudi , chevalier, 1340, puis Hugues Pelaud et Marguerite de Savennières en 1370, dont la fille Lucette Pelaude épousa en 1384 Jean Chapperon , leur fils Jean Chapperon 1434 , Jacques Duplessis, mari d'Ainette Chapperon , 1446, Jeanne Duplessis, épouse en 1560 de Jean d'Acigné, et en secondes noces, vers 1580, de Georges de Vaudrey. — Georges-Anne-Louis de Vaudrey, marquis de St-Phal, vendit la terre à Claude Boylesve le 21 juin 1656 ; sur qui la même année Louis de Cossé-Brissac exerça le retrait lignager comme aux droits de Jeanne d'Acigné, fille de J. d'A., qui avait épousé Charles de Cossé-Brissac. A son tour Albert de Cossé-Brissac vendit le 15 septembre 1670 tous ses droits à Louis de Grimandet dont la famille posséda la terre jusqu'en 1824, qu'elle l'a cédée à M. de Saint-Pern, propriétaire actuel.  
    L'habitation, de construction récente, présente un vaste rectangle, avec deux ailes en retour sur la face N , dont les angles s'arrondissent en forme de tours. A l'entrée, vers PO., un péristyle de huit colonnes ioniques porte un balcon de granit. L'ancien château, visité et fouillé dès le 12 avril 1793 par les Bleus, fut brûlé en 1794 et est resté tel que l'a fait la Révolution. La cour garde encore à l'angle N.-O. une tour avec porte du XVe s., vers S. une autre à créneaux et plate-forme, accostée d'une tourelle hexagonale, dont l'escalier de 134 marches ouvre aux divers étages sur des salles à voûtes armoriées. — Mais la chapelle existe intacte (10,40 m sur 5,60 m), admirable édifice dédié à la Transfiguration, du milieu du XVIe s., tout entouré de verdure, la voûte divisée par des nervures de pierre, en compartiments sculptés, chargés d'écussons avec 34 pendentifs peints de vert et d'or ; le choeur à trois pans coupés, éclairés chacun d'une fenêtre ogivale à meneau quadrillé ; au centre, un admirable vitrail représente le Père Eternel bénissant, ayant à sa droite des chevaliers, qui s'appuyent sur le T symbolique , et plusieurs écussons , parmi lesquels ceux de Saint-Pern et de Cornulier. Sur le fond s'étend une sorte de retable, haut de 3 m, en manière de jubé, percé de deux portes ; au-dessus une statue colossale de la Vierge, le manteau doré avec inscription ; de chaque côté, les statues de Saint-Antoine et de St-Jacques, mais d'exécution inférieure. — L'autel principal, le seul encore consacré, porte un Christ singulier, vêtu d'une longue robe bouclée à la ceinture, la tête ceinte d'une couronne de comte, les pieds touchant à la pierre même de l'autel , type italien d'une exécution saisissante ; aux deux côtés, sur le plein du mur sont peints Charlemagne et saint Louis. Les semis de T, croix de potence ou de saint Antoine, qui décorent les murs et les vitraux, assignent une date à cette construction en rappelant le mariage de Charles Duplessis avec Louise de Monfaucon, protectrice particulière de l'Ordre de St-Antoine (1500). On l'attribue sans aucune certitude, mais sans invraisemblance, au célèbre Jean de Lespine. — Sur l'entrée, une tribune on pierre, porte six panneaux peints, représentant les quatre Evangélistes, St-Michel et St-Jérôme. La galerie supérieure communiquait avec les apparlements seigneuriaux par une salle intermédiaire, à cheminée, avec voûte identique à celle de la chapelle. — Le parc, de 15 hect., augmenté vers N. de 25 hect. de bois et divisé par un ruisseau à multiples cascades, conserve sur une élévation les ruines d'une autre chapelle dite de Madame. (Arch. de. M.-et-L. H St-Florent B 1. — D. Huynes, Mss. f. 304-306.—Arch. comm. de Bouzillé Et.-C. — Godard-F.. Nouvelles arch.. n° 26. — Répert. Arch., 1868. P. 299. — Bouton et Daguerre, Vues pitt. , t. p. 31. — De Wismes, La Vendée. Ces deux derniers ouvrages donnent des vues, le premier du château, le deuxième de la chapelle. V. aussi un dessin de Hawke dans l'Anjou par M. Godard-F.)
    Chaperonnière (la), f., commune de Jallais ; — anc. fief et seigneurie avec château rectangulaire des premières années du XVIe s., dont une partie vers FE., incendiée à la Révolution, sert de logement au fermier. L'autre partie vers l'O. reste intacte. La façade principale est ornée de fenètres à meneaux simples ou entrecroisés et de pignons a crochets, ornements et fleurons, et garde accolée au centre une belle tour octogone à triple étage, où circule un superbe escalier en granit et dont la porte en accolade, à chou fleuronné, décorée d'élégants feuillages sculptés, est surmontée des armoiries des Du Plessis : De sinople à l'écu d'argent en abime, accompagné de vannets en orle, et d'un autre écusson parti du précédent et de gueule fretté d'hermine qui sont les armes des Coesme ; vers S., la chapelle, transformée en hangar par l'ouverture d'un portail dans le plein du chevet ; à l'intérieur une crédence en accolade, ainsi que l'arc de la porte, dont l'encadrement se continue jusqu'à terre en forme de colonnettes. A distance, dans le flanc de la belle et large chaussée de l'ancien étang, a poussé, depuis deux cents ans, un chêne aujourd'hui découronné, de 5 m de circonférence à 60 centimètres au-dessus du sol. L'Evre passait vers N. au pied du château. — La terre doit son nom, comme la rue Chaperonnière d'Angers, à la puissante famille Chaperon, qui la posséda jusqu'à la fin du XVe s. Race de chevaliers, sans cesse « au service ordinaire » du roi, elle a laissé un souvenir légendaire. La complainte de la Pie, populaire dans la Vendée, raconte les infortunes d'un seigneur de la Cha peronnière, qui trouve au retour de la guerre sa femme remariée. Alnette Chaperon, fille de Jean Ch. et de Lucette Pelaud , apporta la terre vers 1440 à Jacques du Plessis. C'est Jean du Plessis et Renée de Coesme, sa femme, qui firent reconstruire le château vers 1530 ; mais Renée, devenue veuve, et remariée à Odet de Bretagne, comte de Vertus, abandonna ce logis à ferme. Georges de Vauldrey, marquis de St - Phal , céda la terre par transaction du 29 octobre 1609 au maréchal Charles de Cossé-Brissac. — Elle était annexée dès avant 1647 au marquisat de Cholet. — Le château brûlé en 1794, appartient aujourd'hui à M. de Boissard. — Le 27 mai 1832, MM. de Civrac, Morisset et Cathelineau, poursuivis comme agents de la duchesse de Berry, y furent cernés par un détachement du 29e de ligne. Leur retraite dans la tour octogone dont tous les étages communiquent, du grenier au caveau, par des trappes, déjouait toutes les recherches ; mais en entendant menacer de mort le fermier Guinhut, Cathelineau se découvrit et fut aussitôt abattu par un coup de feu. V. ci-dessus p. 560. MM. Morisset et de Civrac, conduits en prison avec le fermier, furent acquittés huit mois plus tard par le jury d'Orléans. (Arch. de M. et L. G St-Maurice, Anniv., t. — Réper. arch., 1868, p. 99. — Alb. Lemarchand, Album Vendéen.Rev. d'Anjou, 1861, Il, p. 406. — Gazette des Tribunaux, 2 et 4 février 1833. — Bourdigné, t  II.  p. 101. — Roger. p. 332.
    Bouzillé Rien puisque la paroisse relevait de la Bourgeonnière (voir ci-dessus)
    Combrée (l'Epinay) voir ma page sur Combrée
    Epinay (l'), Combrée voir ma page sur Combrée
    Epinay-Greffier (l'), f., cne de la Chapelle du-Genêt , à 1 800 m. à l'E. du bourg. — Spinetum 1052-1082 (2e Cart. St-Serge, p. 67). — L'Epinay Griffier 1540 (C 105, f. 308). — L'E. Greffier 1585 (E 3988). — L'E. Griffeau 1635 (E.-C.). — Anc. fief et seigneurie importante relevant de Beaupréau et dont dépendaient le moulin d'Arondeau, les deux moulins Cheneau sur l'Eyre, les mét. de l'Epinay, de la Didraie, de la Riffaudière, de la Bretesche, du Pont, du Coin -des-Pierres-Blanches et en St-Philbert jusqu'au bas de la cour de la cure, prenant par le milieu de l'étang de la Cour-de-St-Philbert, les métairies de la Gagnerie, du Noyer et les prés des Basses-Cimbronnières. — En est sieur Antoine Pelaud 1489, 1509, qui portait d'argent à l'aigle éployée de sable. Sa fille Madeleine, morte en 1516, avait épousé Louis de Montbron, qui hérita d'elle. — Hector de Montbron, chevalier, vendit la terre le 20 octobre 1563 à Charles de Bourbon, dont la veuve Philippe de Montespédon réunit le temporel d'une chapelle de Sainte-Catherine, fondée par les seigneurs de l'Epinay en l'église paroissiale, à son nouveau Chapitre de Beaupréau. Les seigneurs devaient 8 setiers de seigle à distribuer en pain aux prêtres qui assistaient en l'église à l'office de la fête de Ste-Catherine. — Hector de Montbron poursuivit en 1585 la nullité de la vente contre les héritiers de Montespédon et céda tous ses droits le 29 mars à Valérien Symbault, argentier de l'abbesse de Fontevraud. — La terre, avec sa maison seigneuriale, appartenait sur la fin du XVIe s. à la famille d'Escoublant et était passée dans les premières années du XVIIe s. à Claude Hamelin, sieur des Moulins-de-Corzé, de qui l'acquit en 1630 Jacques Bizot, lieutenant au Grenier à sel de St-Florent, mari de Julienne Bardin, mort en 1640. Son troisième fils Henri Bizot en hérite et meurt le 1er décembre 1675. Jacques Gourreau avait acquis le domaine et y résidait dès avant 1687. Sa famille s'y succède jusqu'à la Révolution. — I1 ne reste rien du logis seigneurial que de curieuses caves voûtées en ogive, un puits du XVIe s. et les pierres des constructions employées à celle de la ferme. Au carrefour voisin une croix d'un seul bloc de granit (3 m de hauteur) porte, au bas, vers S., la date 1690 et au-dessus les initiales E B. (Arch. de M.-et-L. C 105, f. 308 ; E 3988.—Note Mss. de M. Spal. — Arch. de l'Evêché. — Arch. comm. de la Chapelle et de Saint-Philbert.)
    Erigné - voir ma page sur Erigné
    Missonnière (la), cne de Dénezé-près-Doué. — Le fief , terre et seigneurie de la M. 1445 (G 410), relevant d'Aubigné-Briant. — En est sieur Amauri Legros 1425, Franç. Coasnon 1507, Raoulet Urseau 1559 ; = maison b. b., commune de St-Germain-des-Prés. — La Minsonnière XVIIe-XVIIIe s. (Et.-C.). — Ancien fief et seigneurie dont le logis, rebâti en 1751 sur d'anciennes substructions, a depuis peu été délaissé à la ferme, dans une admirable situation, avec jardin entouré de douves modernes. La chapelle, près la maison, reste inachevée (arch. Bonjour). Auprès, une croix, visitée aux Rogations, recouvre, dit-on, le corps d'un des anciens seigneurs — L'étang, qui infestait l'habitation, a été desséché. — En est sieur n. h. Pierre Lemercier, contrôleur au Grenier à sel d'Ingrandes, Louis de Dieusie 1703, n. h. André Poitras, sénéchal d'Ingrandes, par son mariage, 19 février 1726, avec Marie-Anne Lefèvre, petite-fille de Jacq. 011ivier ; — leur fils André Poitras, mari de Marie de Boussac, 1750; — aujourd'hui à M. Boussinot; — donne son nom au ruisseau né sur la commune, qui s'y jette dans le ruisseau de la Loge ; —  600 m de cours ; =  (la Petite-), f., cne de St-Germain-des -Prés. Nota : rien sur la famille Pelaud à cet article in C. PORT
    Pruinas (le), Château, cne de St-Germain-des-Prés. — Anc. fief et seigneurie relevant du château d'Ingrandes et dont est seigneur n. h. Brient 1415, Jean Pellaud 1477, Ant. Pellaud 1499, Franç. Cuissard 1546. Acquise en 1624 de Louis Cuissard par Hervé Guilbaud de la Boulaisière, marchand, la terre appartenait à la fin du XVIIe s. à n. h. Mathieu Renon de la Féauté, qui fit reconstruire le manoir vers 1690 avec une petite chapelle, vers l'angle ouest, bénite le 21 août 1692 sous l'invocation de la Vierge et de St Charles Borromée. Il y meurt le 21 janvier 1739, âgé de 72 ans et a pour héritière Madeleine Renou, sa femme, qui épouse le 18 juillet 1741 Jean-Charles de Cumont. Leur fils Jean-Charles-Marie de Cumont y naît le 17 juin 1742 et y résidait en 1790. — Le château fut vendu naît par trois actes des ter thermidor et 19 messidor an IV et du 7 germinal an VI. Il a été complètement rebâti depuis par M. Avenant ; (le Bas-), f., cne de St-Germain-des-P.
    Saint-Jean-des-Mauvrets - voir ma page sur Saint Jean des Mauvrets