La Cornuaille Maine et Loire
 
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Entourée de Candé, Angrie, Le Louroux Béconnais, Belligné et Freigné, la paroisse relevait de l'évêché de Nantes, du grenier à sel de Candé.
par Pierre Grelier
et Odile Halbert
 Reproduction interdite
Travaux personnels relevant de la propriété intellectuelle
  • Cornuaille-13.jpgEn 1593, Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur, Gouverneur de Bretagne, même au sein de la Ligue ses ambitions personnelles. Par son mariage avec Marie de Luxembourg duchesse de Penthièvre, dite «la belle Nantaise », il convoite le duché de Bretagne. Il est sur tous les fronts, ainsi à Craon en 1592, mais en 1598 il se soumet et accueille à Nantes Henri IV venu signer l'Edit de Nantes. Fait-il alors disparaître quelques traces de ses ambitions ? sans doute, quand on sait que le corps de ville de Nantes fait brûler ses comptes rendus de séance compromettants. Mais le Duc de Mercoeur avait aussi gravé ses ambitions sur la pierre ! C'est ainsi que la pierre magnifiant ses actions en 1593, illustrée de l'hermine et de la croix de Lorainne (la duchesse et le duc) s'est cachée à La Cornuaille, au fin fonds de cet évêché de Nantes, mais Angevine.
  • Cornuaille-05.jpgLa nuit du dimanche 28 avril 1658 il fut exposée une fille, récemment née, à la porte de cette église, laquelle y estait trouvée au matin presque morte de froid, fut baptisée sous condition par Missire Pierre Tallourd prêtre et ne fut nommée parce que personne ne voulut être parrain ni marraine. Elle mourut 10 jours après et enterrée au cimetière de céans. haut de page  
  • Le 8.11.1685 appel à témoins de l'assassinat le 8.10.1685 à 7 h du matin d'Anthoyne François Simon de la Lucière et Leroyer fils de Me François Leroyer Sr des Palluaux, avocat à Angers, tués et assassinés à coups de fusils par certains malfaiteurs sur les lieux appelés les Vieux Fours et le pré des Aulnettes à La Cornuaille, sortis chacun avec un fusil et leur chien pour la chasse, en particulier recherche de témoins ayant vu d'autre personne.  (AD44-4E2/1495)
  • Le 27.2.1699 François Radois, propriétaire d'un pré en forme l'île, joignant le gué de la Brochaie, l'a fait entourer d'un canal et d'un pont chartier non accessible car il l'a fermé à clef depuis 20 ans. Dans la nuit de Noël 1698, des malfaiteurs ont enlevé les ferrures de la barrière et ont rompu la levée. Appel à témoins  (AD44-4E5/1495)
  • Le 6.10.1722, Dvt Pierre Popin Nre royal à Candé, Jeanne Denis fille de François, Dt avec lui au lieu de la Chaussée à La Cornuaille, a déclaré que les 9 et 10 octobre elle fut intérrogée par 2 religieux Augustins qu’elle ne connaît pas, dans les sacristies des églises des Augustins de Candé et de Saint Denis, sur certains bruits et discours scandaleux qui se débitaient contre l’honneur et réputation de la comparante et du père sous-prieur des Augustins de Candé, Cornuaille-08.jpgqu’elle répondit aux intérogatoires de ces 2 pères sans savoir ce qu’elle disait, étant lors toute interdite et hors de son bon sens, qu’elle avait été auparavant sollicitée et pressée par des personnes qu’elle ne connaît pas de convenir et demeurer d’accord des interrogatoires qu’on lui ferait, que si elle a dit quelque chose contre la réputation dudit sous-prieur, ce n’était comme dit est que parce qu’elle était hors de sens commun, proteste par ces présentes de nullité de tout ce qu’elle a dit et que ledit père sous-prieur qu’elle ne connaît pas, ne l’a jamais sollicitée ni exigé d’elle aucune choses de mauvais ny autrement, qu’elle n’a jamais été qu’une fois à confesse audit couvent des Augustins à un religieux dont elle ne sait pas le nom, qui l’écouta et lui donna l’absolution, sans lui parler d’aucune chose que des sacrements, pourquoi elle déclare révoquer tout ce qu’elle a pu dire devant les 2 pères Augustins, qu’elle ne peut raporter ici pour ne s’en souvenir aucunement, ce fait en présence dudit François Denis père de la comparante, et de Jeanne Tallourd sa mère, qui ont protesté de se pourvoir en réparation d’honneur vers ceux qui ont sollicité leurdite fille, ou autres ainsi qu’ils veront bon être, Yves et Jean Denis ses oncles, tous Dt à La Cornuaille  ! (AD49-5E74/4) Effectivement, l'honneur de Jeanne fut perdu, et elle ne trouva jamais mari.
  • Le 20.9.1783, Anne Phelipeau, majeure, fille de Pierre et de †Renée Granger, Dt à la Bottrie à La Cornuaille est fiancée depuis 4 ans à Mathurin Colombeau, métayer à la Thouarcière à Freigné, veuf de Françoise Bourgeois. Elle refuse de l'épouser car elle « a su qu'il tombait de mal de fois à autre » (sic, probablement des crises d'épilepsie). Ils en appellent tous deux à l'évêque de Nantes, pour demander la nullité des promesses de mariage, car nomalement rien de peut rompre les fiancailles. Ils doivent nommer devant le notaire de Candé un procureur spécial, en l'occurence René Lesage rue des Halles à Nantes, et obtiennent la résiliation des 3 bans de mariage, et l'autorisation « de se pourvoir autrement par mariage comme bon leur semblera et pour la foi par eux violée à l'église les avons condamné en trente sols d'aumone chacun aux religieux de Sainte CLaire » (AD44-G776)
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  • coutumes

    la frontière Bretagne-Anjou
    les armoiries de Belligné (pointez dessus)
    La Cornuaille en Anjou, touche Belligné en Bretagne. Une frontière cependant les a longtemps séparées, la frontière Bretagne-Anjou (trait gras ci-contre)
    Comme beaucoup de frontières, la frontière Bretagne-Anjou a connu durant des siècles des guerres, souvent par Anglais interposés, et de nombreuses taxes, dont la pire, la gabelle, rappellée ci-contre sur les armoiries de Belligné par un mulon de sel rappelant le tribunal siégeant à Lasseron à la frontière.
    Les guerres cessèrent avec le rattachement en 1532 de la Bretagne à la France, et les taxes seulement à la Révolution.
    Longtemps après la disparition de cette frontière, le souvenir des animosités passées était commemoré dans chaque clan.
    En 1880 les anciens racontaient à leurs petits-enfants, l'édifiante procession des Rogations, normalement destinée à attirer les bénédictions de Dieu sur les récoltes et les animaux.
    Elle se déroulait durant les 3 jours qui précèdent l'Ascencion, après une messe, croix en tête avec les petits enfants de choeur, le chantre, le clergé suivi des fidèles, à travers la campagne.
    Non pas une, mais deux processions. L'une partait de La Cornuaille en direction de Belligné, distante de 6 km, l'autre partait de Belligné en direction de La Cornuaille. 
    Quand la procession des Rogations de la Cornuaille rencontrait celle de Belligné, les participants des deux clans posaient leur croix dans un champ, tombaient la veste, et une bataille rangée s'engageait entre Bretons et Angevins.
    Aujourd'hui, plus de procession dans les campagnes, plus de batailles rangées entre La Cornuaille et Belligné.
    Nous ne sommes plus en Bretagne ou en Anjou, mais en Europe !
    Les armoiries de Belligné, conçues par Michel Pressensé, reprennent cette frontière à merveille : « d'argent au chevron de gueules accompagné en chef de deux merlettes de sable (qui est Meslier) et en pointe d'un mulon de sel d'hermine (qui est le tribunal de la gabelle siégeant à Lasseron à la frontière), à la bordure tranchée (qui est frontière) : au 1, d'azur semé de fleurs de lys d'or à la filière de gueules (qui est Anjou), au 2, d'hermine à la filière ondée d'azur (qui est Bretagne) »
     
    Jusqu'en 1950 le bourg de La Cornuaille avait son jeu de boule de fort, à la « Maison des Petits-Ponts », où l'on jouait en plein air, et non en salle couverte.
    Ce jeu, typiquement angevin, remonte au moins au 16e siècle.
    Il est bien plus complexe que la pétanque, sa jeune petite cousine.
    Il utilise une boule méplate qui fait tout son charme puisqu'il oblige le joueur à certains calculs.
    Ci-contre la boule de fort de Joseph Godard en 1900, gravée à son nom sur la face concave.
    Elle pèse 1 750 g, alors que la boule de fort actuelle ne dépasse pas les 1 300g, et la boule pétanque ne pèse guère que 650 à 800 g.
     Passez dessus pour voir
    la face convexe lestée.
     
    1. Geoffroy de la TOUR-LANDRY, chevalier, seigneur de la Tour-Landry, de Bourmont, de Freigné, et de Clervaux en Poitou, épouse en premières noces, entre 1345 et 1350 Jeanne de Rougé, dame de la Cornuaille, fille de Bonnabes de Rougé et de Jeanne de l'Isle, et veuve et héritière de Pierre de Bourmont, seigneur de Cuillé. Jeanne de Rougé lui apporte la seigneurie de la Cornuaille. Geoffroy de la Tour s'illustre par les services qu'il rendit, comme chevalier banneret, à plusieurs Rois de France, mais va devenir célèbre par l’ouvrage qu’il écrit en 1371 et 1372, « Le livre du chevalier de la Tour-Landry pour l'enseignement de ses filles ». L’ouvrage fut populaire au moyen âge, en France, en Angleterre et en Allemagne, et n'est pas oublié des érudits, qui goûtent encore le charme de maintes historiettes où les aventures des chevaliers de cette époque sont narrées dans un style alerte et mouvementé.
    2. la mère et l'épouse de Volney, nées Gigault, d'où son attachement pour la région.
    3. Guillaume Bonvoisin, Sgr de la Burelière, maire d'Angers

     

        familles

    BELLANGER |  BRICAUD | DENIS | GAULTIER | GENTILHOMME | MARCHAND | PELLETIER | PERIER | RABIN

     

     relevés BMS

    Relevés effectués par Pierre Grelier
    Baptêmes de La Cornuaille 1556-1595
    Baptêmes de La Cornuaille 1593-1613
    Autres dépouillements d'actes gratuitement en ligne sur ce site
     

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