par Odile HALBERT Travaux personnels, tous droits
de reproduction réservés
Située
sur les rives de l'Oudon, autrefois propice au commerce
fluvial, et carrefour des grands chemins vers Laval et Craon
venant d'Angers, Segré était aussi siège d'une baronnie,
avec sa propre unité de mesure, mais des seigneurs jamais
résidant. La
commune s'est agrandie en 1833 d'une partie Saint
Aubin du Pavoil.
La
ville possède plusieurs
hôtelleries, et de nombreux Normands
viennent y prendre racine : les Bobot, Nugues, Morel, etc...
ammenés ici par le rafic fluvial avec la Normandie. (ci-contre carte
de Cassini, début 19e siècle)
L'Oudon,
souvent en crue, emporte les ponts le 30 janvier 1576 (Registre paroissial)
Des
métiers rares attestent de l'importance de la ville.
L'apothicaire
est François Fayau en 1540, de la famille du châtelain (fermier qui gère
à ferme) de la baronnie, et Jacques Nail en 1570, ce qui est alors le tout
début des apothicaires dans l'ouest de la France, preuve que l'arrière pays
angevin pouvait venir se fournir là, sans avoir à aller jusqu'à Angers.
On
en compte aussi à Craon puis Pouancé.
L'arquebusier
(armurier) est Pierre Poyet début 17e puis son gendre François Bobot.
Les armes sont très présentes
dans les inventaires après décès, surtout les pistolets pour les marchands
qui doivent se déplacer à cheval.
Le
marchand de draps, souvent de laine ou de soie, pour les familles nobles
et notables. En 1540, c'est François Fayau, issu de la même famille que
l'apothicaire et le châtelain. En 1574 c'est Jean Cadots.
Le
boucher, métier caractérisque des villes, car il signifie qu'on y
tue le boeuf alors qu'en campagne on se contente du cochon. C'est un personnage
aisé et notable.
Un
cellier, qui est Pierre Chevillard en 1537, car le cheval est, après
l'Oudon, le premier moyen de transport.
Un
chapelier, qui est François Pasquier en 1718
Des
tanneurs, qui construisent les fameux lavoirs dont beaucoup nous
sont parvenus tout au long des rivières, si bien que les tanneurs disparus,
les lavoirs nous sont parvenus. En 1570 on remarque dans le registre paroissial
Jean Hamelot, eb 1572 Pierre Buron, et Pierre Pillegault en 1581, tous trois contemporains.
Et
dans cet arrière-pays de lin et de chanvre, tout le monde, du plus grand
au plus petit, complète ses revenus en filant comme l'attestent les inventaires
après décès, riches en travouils et rouets.
Sans
compter les meuniers qui fleurissent sur l'Oudon, nombreux de Nyoiseau à
Segré, dont Jean Bellier à Mainguy dès
1750
la baronnie de Segré : qui
dit baronnie dit siège des officiers (un officier n'est pas un militaire
mais un notable ayant acheté un office pour une gestion) de la baronnie.
Ces notables préfèrent souvent vivre dans les maisons cossues à la
campagne. Ainsi, en 1714, René Fourmond, fermier des seigneuries du Percher,
Louvaines, Segré et autres lieux ( issu d'un famille essentiellement dans
ce métier ) vit dans son manoir de Laleu à Thorigné.
Voici quelques uns de ces officiers. Fermier (le fermier est le gestionnaire
des biens, et il est appellé châtelain au 16e siècle. Il gère pour le compte
du propriétaire, absent ) :
1531 Nicolas Fayau - 1580 Pierre Davy - 1666 Pierre Raimbourg Sr de la Fosse - 1714
René Formont vivant à Laleu à Thorigné. Receveur
: 1570 Lézin Loutraige. Greffier : Le 27.6.1581 François
Chassebeuf acquiert l'office de greffier des paroisses de Segré et Segré
la Madeleine pour 8 écus 12 sols par an (AD49 Legauffre Notaire)
Notaire royal Guyon - Impôts royaux : Le 13.6.1613
h.h. Loys Gault Dt à Pouancé, Dt à Pouancé, René Gilles
Md Dt à Daon sur Maine, fils et héritier de †hble h.
Jehan Gilles Sr de la
Rue, vivant avec ledit Gault sous-fermier des droits de 45
s par pippe de vin qui se vend en Anjou de la traite par terre imposition
d’Anjou pour les vins passant pour aller en Bretagne par les districts de
Sablé, Candé, Pouancé, Segré et Craon, cèddent à noble homme Charles
Gilles Dt à Angers, à présent en charge administrative des autres
devoirs de ladite traite par terre, le bail à ferme qu’ils tiennent (AD49
Garnier notaire).
les
Aulnais : à Segré, domaine autrefois avec maison seigneuriale
— Possède le lieu : René de Fayau en hérite en 1567 - Elisabeth Richard,
veuve de François Fauveau conseiller du roy au grenier à sel de Pouancé,
décède à la maison des Aulnays peu avant le 19.1.1748, date à laquelle a
lieu, l’inventaire après son décès (AD49 Chollet Nre
royal Segré) - François-Jacques-René Fauveau vend le 28.7.1778
à François Patry de l’Aubinière écuyer sieur de Fontaine pour 64 000 L (C.
Port, Dict. du Maine-et-Loire. 1ère ed., t1 p159) - Les Aulnais ne furent
pas toujours habités par le propriétaire, ainsi en 1588 c'est Laurent Guyon
qui en est le fermier (intendant qui demeure toujours sur les lieux, ne
serait ce que pour les protéger).
Bourg
: maison, cour, issues, jardin, située dans la rue qui va des Halles
à la Porte Craonnaise, à Segré la Magdeleine, avec chambre basse en laquelle
y a four et cheminée, icelle chambre basse s’ouvrant vers vieil ciel sur
la rue à monter de la ville de Segré à la porte Craonnaise dudit Segré,
d’autre côté vers midi une petite cour ou ledit Equy et ladite †Soitier
ont fait batir le corps de logis, joignant vers soleil levant le jardin
de François Pasquier chapelier et d’autre côté le jardin du second lot
à présent audit Morel et à ladite Moride sa femme, item une longère de terre
et jardin à prendre depuis le coin de la muraille de la cour vers soleil
couchant (AD49 Allard notaire Nioyseau 15.11.1718). Ils revendent cette
maison le 14.3.1719 à Jeanne Augereau veuve de Mathieu Duval boucher, elle
est rue des Halles, composée d'une salle basse en laquelle y a cheminée,
grenier au dessus, et la maison est échue audit Morel de la succession de
feux Pierre Poyet et Rose Blanche ses ayeux
la Bourière: à Saint-Aubin-du-Pavoil (Segré)
— Possède la métairie : En 1541 des héritiers de †Jehan Pillegault
dit Roumain vendent pour 250 L les 4/5 de la Bourrière à Françoise Marier
veuve d’André Harangot Dt à Angers (AD49-E3602)
la Garlière : à Saint-Aubin-du-Pavoil —
Possède la closerie : 1612, 1652 François Pillegault (in C.Port) - le
21.3.1711 François Pillegault Sgr de l’Ouvrinière conseiller du roi, lieutenant
général civil et criminel demeurant en sa maison seingeuriale de l’Ouvrinière
à StAubin-du-Pavoil, baille à 1/2 pour 5 ans à Louis Girardière vallet domestique
de Mr de Beauregard demeurant en la maison seigneuriale de la Lande Chevru
à StAubin-du-Pavoil, la closerie de la Petite Garlière à StAubin (AD49 Bouvet Nre Royal Segré)
le
Lion d'Or : hôtellerie à Saint Sauveur, à Marguerite Clereau en 1725
la Tainture : ville de Segré — Possède
la maison : Jehan Pillegault de la
Garelière hérite le 19.8.1518 de la maison appellée la Tainture de la succession
de †Jehan Pillegault sieur du Temple (AD49-E3602)
Segré,
vue à vol d'oiseau du quai et du pont Louis-Philippe
Segré,
rue de la Gare
Segré,
la gare
Segré,
église
Segré,
rue de Bretagne Segré,
château de Villette
Segré,
costume de Segré
Segré,
château de la Loge Passez sur cette image, une autre apparaît
Segré,
villa Vieux-Chêne
Segré,
château de Villette
Segré,
la Motte
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personnelles, tous droits de reproductions de ce site réservés
Autres lectures
MECHINEAU Pierre, Histoire de Segré et de son canton, Hérault
éditions, 1987
Mes
travaux de cette page sont
extraits pour partie de la lecture attentive des registres paroissiaux,
et, pour autre partie des actes notariés que je lis depuis des années à Angers